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12 septembre 2018

Le streaming payant, source de revenus n°1 du marché de la musique en France

par Corentin Fraisse

Aujourd’hui en France, les revenus du streaming payant dépassent ceux des ventes physiques, et le streaming en général représente désormais plus de la moitié du marché. C’est en tout cas ce que révèle le rapport du Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP), qui se concentre sur les chiffres du premier semestre 2018. 27 milliards de morceaux streamés sur cette période, contre -seulement ?- 19.4 milliards au premier semestre 2017. Avec en tête, « Désaccordé » de Vald -extrait de son album XEU sorti en janvier et ses 52 millions d’écoutes. Le streaming domine plus que jamais les autres modes de consommation de la musique, entre les plateformes bien installées comme Deezer ou Spotify et les nouveaux mastodontes Apple Music ou Youtube Music. Cela valide l’ultra-domination du numérique, dont l’augmentation constante parvient aujourd’hui à compenser la baisse annoncée et prévisible des ventes physiques.

Données SNEP Musique

Sur les six premiers mois de 2017, le streaming payant représente 38.9% du marché de la musique en France, contre 44.3% pour les ventes physiques. Un an plus tard, les rôles sont inversés : 44.9% pour le streaming payant, 37.3% pour le physique. Le téléchargement quant à lui, chute à nouveau lourdement pour certainement bientôt disparaitre… Il passe de 9 à 7% du marché. Plus étonnant, le rapport de la SNEP rend compte de pratiques différentes face à la musique selon le style que vous écoutez. Par exemple, la musique électronique s’écoute presque exclusivement en ligne : 84% de streaming contre 13% de physique pour la catégorie intitulée « Electro/Dance » (comme si ces deux termes pouvaient tout englober). Même constat pour le hip-hop et rap regroupés en « Urbain » : 80% de streaming, 17% de physique. Au contraire, le disque est encore très bien représenté pour les catégories « Rock », « Pop » et « Variété » avec près de deux tiers des revenus en ventes physiques… Presque une anomalie en 2018.

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