Ces élu·es à la rescousse des festivals

par | 28 05 2025 | news

Face aux restrictions imposées par les derniers décrets sur les événements festifs en plein air, des élu·es demandent un moratoire pour préserver les festivals.

Les élu·es montent au créneau. Dans un courrier adressé le 27 mai à la ministre de la Culture, de la Santé et du Travail, plusieurs députés, sénateurs et maires alertent sur les risques liés à l’application du ‘Décret Son‘.

Que prévoit ce texte ?

Le « Décret Son » est conçu pour encadrer les niveaux sonores des événements et lieux de diffusion. L’importance de ce contrôle est incontestable afin de permettre la mise en place d’objectifs de santé publique. Alors pourquoi le contester ? En vigueur depuis 2017, il a été précisé en 2023, rendant son application rigide et difficilement vivable, voire empêchant pour les festivals.

Le décret, ne s’adaptant pas aux spécificités d’un festival (« aléas météorologiques, configurations scéniques variables, environnements urbains ou naturels »), rend ces mesures inapplicables à ce type de performances musicales. Face à ces restrictions pensées pour les salles, les conséquences peuvent être : « risques de sanctions, explosion des coûts de mise en conformité, et parfois même, l’annulation pure et simple d’un festival ».

Un exemple simple illustre l’implacabilité du décret :

« Ces dernières années, anticipant la future application de la loi, l’association Agi-Son a souhaité tester l’application technique du décret sur le terrain. Une expérimentation de grande ampleur a ainsi été menée lors du festival Marsatac : il a été constaté l’inapplicabilité du décret et de son arrêté, malgré la mise en œuvre de nombreuses mesures préventives techniques. »

Le mauvais état des festivals est incontestable. Il n’y a qu’à regarder du côté des coûts de production, qui ont augmenté de 30 à 40 %. Pour éviter qu’un pan entier de la culture ne sombre, ces élu·es demandent « à très court terme, la suspension [du décret] et l’ouverture rapide de discussions avec les trois ministères concernés «  — donc ceux de la Culture, du Travail et de la Santé.

Parmi les signataires de cet appel, on retrouve :

  • Thomas Dossus, sénateur du Rhône
  • Monique De Marco, sénatrice de la Gironde
  • Laure Darcos, sénatrice de l’Essonne
  • Sylvie Robert, sénatrice d’Ille-et-Vilaine
  • Arthur Delaporte, député du Calvados
  • Emmanuel Grégoire, député de Paris
  • Steevy Gustave, député de l’Essonne
  • Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon
  • Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne
  • Damien Meslot, maire de Belfort et président du Grand Belfort, communauté d’agglomération
  • Renaud Beretti, maire d’Aix-les-Bains, président de Grand Lac
  • Thierry Kovacs, maire de Vienne
  • Carine Rolland, adjointe à la maire de Paris, en charge de la Culture et de la Ville du quart d’heure
  • Frédéric Hocquard, adjoint à la maire de Paris, en charge du Tourisme et de la Vie nocturne
  • Audrey Henocque, première adjointe au maire de Lyon, déléguée aux Finances, à la Culture et aux grands événements