© Tornadow - piaconcept - Victor Magniont

Les producteurs les plus chauds de ta région : sept projets à suivre à Bordeaux

Vous l’at­tendiez tant, c’est le sec­ond épisode de notre série où l’on vous partage nos meilleures décou­vertes audi­tives à tra­vers les grandes villes Français­es. Après un focus sur Rennes, on a choisi de longer la côte et de pos­er nos oreilles à Bor­deaux. Voici notre sélec­tion (non-exhaustive) de sept pro­duc­tri­ces et pro­duc­teurs 100% Sud-Ouest.

Bor­deaux, ville des canelés, des choco­latines, du vin et d’Anetha nous cache bien des sur­pris­es en ter­mes de musiques élec­tron­iques. En effet, celle que l’on nomme ‘la belle endormie’ ne l’est pas tant que ça. Ville fes­tive, pro­lifique en col­lec­tifs et en open-airs en tous gen­res : au bord de la Garonne, au cœur du Jardin Pub­lic, à Dar­win et sur le pont de l’IBOAT mon cap­i­taine, les musiques élec­tron­iques y ont une place de choix. C’est pourquoi on vous a déniché une flopée de pro­duc­tri­ces et pro­duc­teurs à suiv­re de près, tant leurs pro­jets sont promet­teurs. Et par­fois ‑souvent- déjà bien reconnus.

 

Neida

DJ du col­lec­tif SUPER Daronne, Nei­da est aus­si un pro­duc­teur bor­de­lais hors-pair qui remet les sonorités breaks, jun­gle, tran­cy (avec des sonorités trance, quoi) et acid au goût du jour. C’est sûre­ment pour cela qu’il a tapé dans l’œil de RONI, la boss du label Nezha Records. En 2021, il y sor­tait son pre­mier EP Slow­ing dans lequel on a pu décou­vrir le génial “DSO”, accom­pa­g­né d’un clip psy­chédélique hom­mage à la rave des années 1990 (et réal­isé par RONI elle-même). Récem­ment, on décou­vrait le sec­ond EP de Nei­da ‑qui squat­te toutes les clés USB depuis‑, False Nos­tal­gia : un coup de cœur con­cen­tré en bass­es et en rythmes sac­cadés. Nei­da y affirme de plus en plus son attrait pour l’u­nivers musi­cal UK. Un pro­jet pure­ment club, où il réus­sit tout de même à nous touch­er. Proche de Camion Bazar, il vient de par­ticiper à l’EP de remix­es du duo en pro­posant sa ver­sion du track “Six Avril”. Et puis, on nous dit à l’or­eil­lette qu’un de ses morceaux sor­ti­ra prochaine­ment sur la com­pil’ Good Vibes vol.1 via le nou­veau label de GBoi, Bad Tips.

 

piaconcept

En 2022, pia­con­cept intè­gre la pre­mière pro­mo­tion bor­de­laise du pro­gramme d’ac­com­pa­g­ne­ment Move UR Gam­bettes. Ce dis­posi­tif réservé aux femmes et per­son­nes non-binaires per­met de se pro­fes­sion­nalis­er dans les musiques élec­tron­iques et de dévelop­per son pro­jet artis­tique. pia­con­cept y ren­con­tre cinq autres musi­ci­ennes (Shanixx, Flouf, Vic­torine Pru­dence, Saari et Bou­quet Final) avec qui elle co-fonde le pre­mier col­lec­tif de musiques élec­tron­iques 100% féminin, Amorce. Mais avant d’être DJ, pia­con­cept com­mence par la pro­duc­tion. Si der­rière les platines elle mixe prin­ci­pale­ment du break­beat, de la tech­no et de la drum & bass, en tant que pro­duc­trice multi-instrumentiste elle com­pose des morceaux lo-fi, IDM et pose sa voix sur des nappes sonores hyp­no­ti­santes. C’est ce que l’on peut enten­dre sur son pre­mier EP, Plur­al, sor­ti en 2021. On vous avoue qu’on a la béguin pour le break­beat planant du morceau “Trail”.

 

ECZODIA

On tient sûre­ment un des boss de la hard tech­no de Bor­deaux. ECZODIA, rési­dent de GEIST Agency, pour qui le Hangar FL et les raves n’ont plus de secret, bal­ance ses ryth­miques puis­santes, som­bres et assas­sines en DJ-set depuis main­tenant quelques années. Mais c’est aus­si pour sa cas­quette de pro­duc­teur qu’on l’ap­pré­cie. En 2020, il sor­tait son pre­mier sin­gle “Brain Destruc­tion” avec de fortes inspi­ra­tions core. Puis trois ans plus tard, en créa­teur pro­lifique, il pos­sède douze morceaux à son act­if, ain­si que l’EP trois-titres Hard Method, dévoilé en 2021. Récem­ment, ses tracks se tour­nent plus en pro­fondeur vers de la hard tech­no pure et dure entre kicks intens­es, rum­ble, rave chords et mélodies élec­trisantes. Le dernier en date “Dev­il’s Motel” a su séduire des artistes comme I Hate Mod­els et Align­ment. Autant vous dire que ECZODIA mar­que les esprits. On a hâte de l’album.

 

Dj Donna

En plus d’être DJ, Dj Don­na est une pro­duc­trice en plein développe­ment. Assumant son style UK, elle fait par­tie des artistes qui remet­tent le break­beat et la drum & bass au goût du jour. Si elle n’a pas encore dévoilé d’EP ou d’al­bum (ce qui devrait bien­tôt chang­er), elle a sor­ti deux sin­gles qui nous con­fir­ment qu’elle est défini­tive­ment à suiv­re. On pense notam­ment à “Get That” un track drum & bass planant ‑qui nous télé­porte tout droit vers Bris­tol dans les années 1990- relayé via une com­pil’ du col­lec­tif Fugi­tiv’. Mais la jeune pro­duc­trice nous a aus­si prou­vé qu’elle savait y faire en matière de jun­gle, avec le morceau “Noire”. Dj Don­na, nos­tal­gique et percussive.

Sevenbeatz

Sev­en­beatz est un pro­duc­teur qui sait com­ment nous faire bouger. Évolu­ant prin­ci­pale­ment entre dance­hall, reg­gae­ton, baile funk et jun­gle, il a déjà dévoilé trois EPs en deux ans : Bal­fig­or sur Egre­gor, Rit­mx sur Nofu­ture et Hard­tone, le dernier en date, sur Cabal­li­to. Musi­cien pro­lifique il a égale­ment créé son pro­pre label Le Ciel Records sur lequel de nom­breux pro­jets arrivent. À sur­veiller donc ! En tant que DJ, il rejoint dès le début le col­lec­tif La Sueur aux côtés de Meryl Street, le fon­da­teur. Ce sont les fêtes vibrantes et libérées de Bor­deaux où s’en­chaî­nent DJ-sets et shows de danse dans la bien­veil­lance, l’in­clu­siv­ité et surtout, la transpi’.

 

Carla Schmitt

La DJ et pro­duc­trice Car­la Schmitt vit à Paris. Et pour­tant, Bor­deaux est bel et bien sa ville. C’est là, âgée de 17 ans, qu’elle com­mence à s’in­téress­er aux musiques élec­tron­iques et à sor­tir en club. Très vite, elle prend les platines et affirme sa présence sur la scène élec­tron­ique bor­de­laise en jouant au Par­al­lel. Quelques temps après, lors du pre­mier con­fine­ment, la pro­duc­tion musi­cale lui vient naturelle­ment. C’est ain­si qu’elle trans­met sa vision d’une tech­no indus­trielle, ravy et assez som­bre, tein­tée de mélodies mélan­col­iques. En 2021 elle dévoile son pre­mier EP, My Fears, sur KR Records. Char­lie Sparks, Feli­cie ou encore Jusaï y pro­posent des remix­es. Artiste pluridis­ci­plinaire, elle brille en tant que danseuse et choré­graphe dans le clip qui accom­pa­gne le morceau éponyme. En 2022, c’est au tour de son sec­ond EP, Blank Page, de voir le jour sur Dusk Records. Car­la Schmitt est loin de s’ar­rêter. Récem­ment, elle annonçait son entrée sur EXHALE en dévoilant “Red Ambi­tion”, morceau présent sur le qua­trième var­i­ous artists du label d’Amelie Lens, dont le clip sor­ti­ra la semaine prochaine. Cela fait d’elle une pro­duc­trice très ‑très- promet­teuse à sur­veiller de près.

 

Obsimo

Cela fait quelques années qu’Obsi­mo occupe le paysage élec­tron­ique bor­de­lais. Sa musique apaise. Sur des ryth­miques créées par les machines, sur des syn­thés lanci­nants, il pond des plages sonores et gui­tares mélodiques qui s’en­roulent pour faire naître des sonorités intro­spec­tives. Pro­duc­teur aux influ­ences mul­ti­ples, il réus­sit à amen­er un côté pop-frais à ses morceaux, en y super­posant des voix pleines de réver­béra­tion. Si ses har­monies appa­rais­sent sal­va­tri­ces et joyeuses, elles peu­vent par­fois être très mélan­col­iques. En effet, son nom, ‘Obsi­mo’ vient de l’ob­si­di­enne : une pierre bril­lante mais assez som­bre en apparence. C’est ain­si qu’il a égale­ment nom­mé son pre­mier EP en 2019 avant de révéler deux albums, Addic­tion et Club Mem­o­ries. En avril dernier, il dévoilait son EP I’ve dm some artists I like and that’s the result. Tout est dans le titre ‑et c’est assez génial. On peut alors y écouter des tracks en col­lab­o­ra­tion avec Shut­tle, Hec­tor Gachan, Ren­wick et cape­spring.

 

On aurait égale­ment pu men­tion­ner Salomée, DJ maurici­enne, bor­de­laise d’adop­tion et rési­dente de l’I­BOAT pour qui les vinyles n’ont plus de secret. Égale­ment pro­duc­trice, elle dévoil­era un morceau fin juin sur la com­pil’ de Car­go, le label du fameux club flot­tant. Puis, on pense égale­ment à Djed­jotron­ic, dont on avait déjà par­lé sur Tsu­gi et qui n’a déjà plus rien à prouver.