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Morfine témoigne son amour à la nuit dans son projet Blinding Nights

Morfine sort Blind­ing Nights, un nou­v­el album qui résonne comme une aven­ture aus­si fris­son­nante que chaleureuse au cœur d’une ode à la nuit. L’al­bum est sor­ti le 14 avril.

Arti­cle issu du Tsu­gi 147 : Radio Activ­i­ty, La folle his­toire des radios musi­cales : des pirates aux webra­dios disponible main­tenant en kiosque et à la com­mande en ligne.

Morfine

© Nefer­sa­ki

Il n’y a pas que les lumières qui sont aveuglantes. Les nuits aus­si. Imprévisibles, ter­ri­fi­antes, désinhibantes, ce sont celles qui nous poussent à trop penser, pour y voir plus clair. Et voilà d’où vien­nent les dix con­tes, noc­turnes donc, de cet album fait d’une série de para­dox­es. Du français, de l’anglais. Du chant, des mur­mures. Du par­ler, des susurre­ments. Som­bre et lumineux. La pochette les illus­tre juste­ment à la per­fec­tion : un côté clair et froid, un autre flou et noyé dans des couleurs chaudes. Ce qui pou­vait s’apparenter à de jolies bal­lades crépusculaires aux doux accords de piano avec le lan­goureux « Hold The Night » en ouver­ture, s’aventure pro­gres­sive­ment vers des ter­res incon­nues. Comme des glitch­es futur­istes, sous-marins ou extrater­restres (ou les trois), des paysages sonores tout droit sor­tis d’un film de science-fiction vien­nent ponctuer l’écoute de sur­pris­es infinies. Mais surtout, entre deux rythmes électroniques affûtés, la pro­duc­trice use de sa voix pour par­ler de corps, de formes, de désir inces­sant. Jusqu’à pren­dre la forme d’incantations, d’odes à la nuit. L’outro con­firme nos dires : nous ne savons pas où nous sommes, mais nous y sommes. La nuit nous a éblouis, la nuit nous a capturés. Et The Week­nd n’a qu’à bien se tenir.

Retrouvez plus d’articles dans le  Tsugi 147 : Radio Activity, La folle histoire des radios musicales : des pirates aux webradios disponible maintenant en kiosque et à la commande en ligne.

Tsugi 147

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