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31 mai 2014

Nuits Sonores 2014 : jour 3

par rédaction Tsugi

15h30 : une fois n’est pas coutume, cette nouvelle journée de Nuits Sonores 2014 commence à la Confluence, et c’est le groupe Babe qui a l’honneur de démarrer cette journée en douceur, dans un psychédélisme tout en retenue. En regardant le peu de personnes constituant le public, on se rend compte que pour beaucoup la nuit a dû être rude hier soir. Pas pour François Marry, qui plane dans le public devant les langueurs electro-pop de l’un de ses Atlas Mountains, Gérard Black.

18h30 : de retour à La Sucrière. Salle 1930, L’allemand Dixon transforme le grand entrepôt en dancefloor berlinois, faisant oublier aux festivaliers que dehors le soleil brille encore. Le sol tremble, les basses font vibrer les cœurs, on lève les mains au ciel. Quelques minutes plus tôt, le Lituanien Ten Walls et son acid-house voluptueuse nous y envoyait une première fois, vers le ciel. Mais l’essentiel se passe ailleurs, dans la salle voisine 1860.

19h30 : de l’autre côté, c’est le gros bordel. On a décidé de faire un petit détour par le live de Rich Aucoin, et on n’est franchement pas déçu. En fait, on tombe sur un show participatif : le Canadien nous donne quelques petits exercices d’anglais, multiplie les allers-retours au sein du public, tire des confettis façon Major Lazer, ou dresse même un grand tifo au-dessus de nos têtes. Et on est content, puisque le va-et-vient de la toile nous fait un petit peu d’air. En-dessous Rich et ses nouveaux copains festivaliers sautent dans tous les sens, comme s’ils venaient de réussir un examen. Une ambiance véritablement bonne enfant.  

20h30 : on a retrouvé notre calme, maintenant place à la poésie, électronique celle-ci. Parce que Derwin Schlecker aka Gold Panda est un poète. Les rythmes s’empilent, se croisent, s’allient dans une douce alchimie, créant la toile de fond de tous ces décors sonores évoqués par les machines du Londonien. Une électro qui respire, qui vit. Les nappes synthétiques se tressent entre elles, les couches se superposent sans jamais manquer d’espace, et alors on est content, parce que le Panda a réussi à mettre un peu d’exotisme dans cette fin de journée.

23h45 : sur le chemin qui nous mène à l’Ancien Marché de Gros, on constate que l’ambiance est montée d’un cran par rapport aux deux premiers soirs. Il n’y a qu’à voir le défilé continu des festivaliers sur le Cours Charlemagne pour le croire. Beaucoup plus rempli que le premier soir par exemple. Ça crie ça chante, ça picole gentiment. On débarque pendant le live en apesanteur de Oneothrix Point Never, qui a réussi à transformer la Halle 1 en vaste cathédrale traversée de lumières vertes.

1h30 : on reprend notre activité favorite, à savoir « se frayer un chemin ». Le tout est de gérer les flux, et de ne pas se retrouver malmené comme dans un tourbillon. Mais c’était sans compter sur Fuck Buttons, qui a rendu tout le monde à peu près sourd en sortant. Le duo anglais a fait souffler les basses et bouger les cœurs pendant une heure de noise chimique, dévastatrice, ne relâchant jamais leur frénésie. C’est la fureur, mais il faut pourtant partir, un certain Kieran Hebden va bientôt entamer son set… On arrive juste à temps pour l’intro Hindoue de Four Tet, les oreilles encore pleines d’acouphènes. La Halle 2 se transforme en bollywood, c’est comme si planait l’esprit de Krishna au-dessus de nous. On pense « un peu de douceur dans ce monde brutes », et puis le Londonien nous fait mentir, avec une électro plus rythmée, davantage calibrée pour les quelques milliers de personnes qui affluent sous la Halle 2.

2h30 : ne pouvant résister au dilemme « Robert Hood ou Four Tet », on décide d’aller faire un tour du côté de la Halle 1, histoire de ne pas manquer la légende. L’Américain et sa techno nous bouscule, et plane alors un air d’Underground Resistance dans la salle.

 3h :ne pouvant résister aux rêveries de Four Tet, on retourne à la Halle 2, archi-comble quand s’achève la performance de Robert Hood. On plane une heure, histoire d’en avoir plein la tête pour nos rêveries à nous. Parce qu’il y a bien un moment où il faut dormir, Four Tet, même si on sait que ça ne doit pas t’arriver souvent. 

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