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5 août 2014

On y était : Osheaga, Montréal

par rédaction Tsugi

Si on devait trouver un équivalent européen à Osheaga, on parlerait forcément de Dour : une programmation dantesque, mêlant gros mastodontes des majors aux challengers de la scène indé, dans une ambiance à part rassemblant 40 000 festivaliers chaque jour.

C’est sous un soleil de plomb qu’on arrive sur le site, avec pour « réceptionniste » l’anglais Ryan Hemsworth : on a cherché un bon moment comment qualifier son set, jusqu’à s’accorder sur un break’n’ bass, downtempo mais percutant !

Le temps de visiter les scènes les plus éloignées de l’entrée et de se faire expliquer l’importance de la langue française au Quebec (résultat, des scènes au nom tel que la scène de la vallée, celle des arbres, celle de la rivière, etc.) et on revient à la scène des Piknik Electroniques pour entendre la fin de Shlomo. On bifurque alors par la baraque à frites la plus proche et sans comprendre comment on se retrouve devant Awolnation. Pas le meilleur set du festival, un peu poussif par moment, mais tout ça est rattrapé par un « Sail » qui fait toujours son petit effet, surtout quand on pense au clip parodique avec une bataille d’eau qui nous aurait fait grand bien.

C’est alors que retentissent au loin les cris du public de Bro Safari, l’ancien membre de Evol Intent. On ne va pas vous narrer une fois encore l’attrait que l’on a pour la scène trap/hip-hop/bass music, on dira simplement que si vous avez l’occasion de l’écouter en live, vous comprendrez pourquoi on vivrait moins bien sans elle. Après avoir fait un rapide coucou aux nantais de Von Pariahs, on passe voir Hannah Reid, en plein concert avec London Grammar, dont la voix couvre en grande partie le son des scènes voisines.

On passe devant Clockwork, et là, on a beau aimer la bass music, son remix de Benny Benassi « Satisfaction » nous encourage fortement à pousser au coin VIP pour un ravitaillement fraicheur. On retourne dans le coin de la scène Piknik Electronique, pour assister au show de Flume. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on est servi : arrivé sur « You & Me« , on entend par la suite le tube de Major Lazer « Get Free » puis « Holdin On ». Grand moment!

Afin d’éviter le raz-de-marée de la sortie du festival, on se dirige doucement vers la sortie, avec un petit arrêt à l’énorme terrasse avec vue plongeante sur les deux scènes principales. Au sommet de son vaisseau spatial, Skrillex, le grand patron du label OWSLA, joue les entertainers, alternant gros hits et prises de parole. Alors oui, on aime le gros son, mais malheureusement pas dans ces conditions. On aura tout juste le temps de voir le début du show d’Outkast que déjà il nous faut quitter les lieux. Allez, vite : métro, boulevard St Laurent, Belmont ! MEG, à tout de suite. 

Jour 2. A peine remis de nos émotions de la veille que nous revoilà sur l’île Sainte Hélène. Après un passage éclair à la terrasse pour jeter un œil à Local Natives qui distille une pop sucrée parfaite pour s’asseoir dans l’herbe au soleil, on se dirige vers la scène programmée par l’équipe des Picnik Electroniques pour voir Louis Kevin Celestin, alias Kaytranada. Le dj/beatmaker Montréalais est ici chez lui. Il joue tranquillement avec le public, oscillant entre morceaux hip-hop, house et bass music. Ça danse, ça tape des mains, ça transpire. Le public est aux anges ! 

On se délecte ensuite d’un Four Tet en grande forme, toujours aussi impressionnant. On y ressent toute l’ampleur de ses influences aussi diverses et variées que le hip-hop ou le jazz et ses passages complètement déstructurés. Chapeau ! 

L’ombre menaçante des nuages nous pousse à aller se poser un peu plus loin, à l’abri des arbres, pour profiter du set d’un autre britannique : Jon Hopkins. Il navigue lui aussi entre les styles, balançant les corps des jeunes montréalais sur une électroniqua douce et mélodique, un brin rêveuse mais toujours savamment rythmée. Arrivé au début du set de Gesaffelstein, on décidera finalement de faire l’impasse sur son set, déjà vu maintes fois ces derniers mois.

Après avoir repris tous nos esprits, on se dirige donc vers la mainstage pour Nick Cave et ses mauvaises graines. Un concert sous forme de communion, avec un chanteur complètement habité par chacun de ses morceaux, et qui finira son concert debout, au milieu de la foule, soutenu par ses fans. Mémorable.

On prendra quand même le temps d’écouter Jack White quelques instants : tout simplement incroyable ! La technicité de l’américain n’est plus à prouver. Les morceaux s’enchainent sans nous laisser le temps de reprendre notre souffle; ça va vite, très vite. Avec ses musiciens, pas un mot, mais des regards qui en disent longs sur la cohésion qui semblent être la leur.

Une programmation excellente, un public curieux et un décor d’enfer ; c’est sûr, on reviendra à Montréal.

Meilleur moment : Découvrir les brumisateurs à taille humaine sur le chemin de la scène Piknik Electronique. Presque mieux qu’une bière bien fraîche.

Pire momentLorsque l’on se rend compte que Dany Brown va commencer… Et qu’on prend conscience qu’il joue à l’autre bout du site… Trop loin, sorry .

(Pierre-Louis Hahn)

 

A lire : On y était : le MEG Montréal, Jour 1 & Jour 2
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