
La Paris Electronic Week c’est le rendez-vous incontournable des musiques électroniques, organisé par l’association Technopol. Cette année encore, le festival cherche à inventer la fête de demain, plus verte et inclusive.
La Paris Electronic Week s’est toujours positionnée comme un festival engagé. Santé mentale, violences sexistes et sexuelles, politiques culturelles, transition écologique – autant de thématiques qui ont animé ses éditions précédentes. Cette année, l’accent est mis sur la question environnementale.
Pour sa première journée en effet (jeudi 11 septembre), la Paris Electronic Week investira l’Académie du Climat, avec une série de conférences repensant l’impact écologique du secteur culturel.
La journée débutera par une grande table ronde : consacrée à l’état des lieux de la transition environnementale dans le secteur musical. Le but ? En montrer les avancées concrètes, mais aussi les leviers pour aller plus loin.
Les discussions porteront ensuite sur le rôle des artistes dans l’intégration de pratiques durables. Elles seront complétées par une série d’ateliers concrets : financement de projets responsables, mesure de l’impact environnemental avec l’outil de Simulation d’Empreinte Environnementale pour le Spectacle de ARVIVA, ainsi que le design graphique écoresponsable tel qu’imaginé par Studio dazd.
La question des tournées fera l’objet d’un temps fort avec la présence de Jamal Chalabi, manager des tournées de Massive Attack et membre d’A Greener Future, qui partagera ses solutions pour réduire l’empreinte carbone de ce genre d’événements. Il y aura aussi un atelier autour de CooProg, un outil collaboratif pour que les artistes mutualisent leurs tournées.
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Moment clé de cette journée d’ouverture : le lancement du projet Courts Circuits. Une initiative menée par Technopol, le Collectif des Festivals, Music Declares Emergency France et Djs for Climate Action France visant à promouvoir le développement de tournées d’artistes décarbonées et mutualisées — une sorte de circuit-court artistique.
Après cette première journée à l’Académie du Climat, la Paris Electronic Week investira ensuite la Cité Fertile à Pantin du 12 au 14 septembre.
Parmi les temps forts annoncés, la conférence « Rap français, rap électronique, les années 2020 » prévue samedi 13. Le producteur Sam Tiba, les journalistes Sandra Gomes, Tim Levaché et David Bola ainsi que la DJ encore une autre exploreront le rapprochement récent entre rap et musique électronique et les tensions qui ont pu émailler ces deux scènes.
Autre moment fort, samedi, avec la conférence consacrée à la sobriété dans le milieu festif. Vincent Landau, directeur d’exploitation du club Essaim, ROSE — à l’origine des « Alwarda Clean Party » —, Stencia, cofondatrice des soirées PULSE, ainsi que la DJ, productrice et compositrice Louisahh, échangeront autour des enjeux liés à la sobriété, à la santé mentale et à la durabilité dans le monde de la nuit.
Encourager la création musicale
La Paris Electronic Week, ce ne sont pas seulement des conférences, mais aussi des ateliers et masterclasses pour devenir soi-même artiste.
Coté scénographie, Amalia Jaulin et Nicolas Mimault proposeront une masterclass sur le caractère onirique de la diffraction de la lumière ; Minuit Une se concentrera sur le design des lumières pour créer un show mémorable .
Les DJs alys(alys)alys et DJ Mell G proposeront chacune une introduction au DJing, là où Drazzit et Audrey Danza feront de même mais côté production musicale. Des initiations pratiques complèteront ce volet : Tatie Dee pour une session vinyle, Trois-Quarts Taxi System pour un atelier avancé de production musicale, et Qant pour une session dédiée au mastering.
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Plusieurs workshops élargiront encore ces thématiques : gestion des droits et royalties avec l’AFEM, la Sacem et Clip ; préservation de l’audition avec Agi-Son et Esteban Desigual ; justice climatique avec les festivals Terraforma et Nextones ; prévention du burn-out avec Louisahhh ou encore l’art du digging musical avec Vendredear.
Les radios prennent les commandes
La Paris Electronic Week ne serait pas complète sans DJ set. Cette année, quatre radios prennent le contrôle du festival et se voient offrir carte blanche pour proposer une programmation gratuite et ouverte à toutes et tous.
Le jeudi 11 septembre, Ondorphine ouvrira le bal à l’Académie du Climat, avec un live ambient de Lamina, puis un autre dans la même veine assuré par Maria Teriaeva, avant de conclure avec Nono Gigsta aux platines.
Le vendredi 12 septembre, cap sur la Cité Fertile où Rinse France, proposera un après-midi dont la programmation est encore à venir, mais qui sera sans doute excellent.
Le samedi 13 septembre, ce sera au tour des montpelliérains de Piñata Radio d’animer la Cité Fertile. Sa sélection rassemblera Angels in Translation, Daddy Iencli – retrouvez son DJ set sur Tsugi Radio – Nana Buluku, Gotis B2B Juste S, Dead Threads en live, et un closing explosif signé Pura Pura B2B Carin Kelly. Autant dire que ça va danser.
Enfin, la clôture du dimanche 14 septembre sera confiée à la radio berlinoise Refuge Worldwide, symbole d’une scène alternative et engagée. Elle proposera un live de MELANIN, accompagné des sets de Vanyfox, prince de la batida, et eioo b2b Obelix, pour un dernier moment de communion sur fond de basses.
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Il faut le dire, la Paris Electronic Week frappe encore fort cette année. On s’y retrouve ? Pour prendre vos places, c’est par ici !