PJ Harvey, Tony Allen, Yoa, Romane Santarelli… les projets de la semaine !

par Tsugi

Rien de tel pour com­mencer le mois de juil­let que notre sélec­tion de nou­veaux pro­jets. Au menu cette semaine, on va de gros noms du rock à des étoiles mon­tantes de la chan­son française. Six albums et un EP pour vous faire danser tout au long de la semaine. PJ Har­vey, Anohni & The John­sons, Tony Allen, Gabriels, Annie Tay­lor, Romane Santarel­li ou encore Yoa : il y a de quoi se régaler ! 

 

PJ Har­vey — I Inside the Old Year Dying

C’est un dix­ième album pour la chanteuse orig­i­naire de Brid­port (au sud de l’An­gleterre). Le pre­mier après sept années de silence, I Inside the Old Year Dying valait net­te­ment cette longue attente. Il faut aus­si dire que Pol­ly Jean avait un peu per­du sa con­nex­ion avec la musique à la fin de sa dernière tournée, pour son disque The Hope Six Demo­li­tion Project en 2017. Fruit de trois semaines de stu­dio avec John Parish et Flood, ces douze nou­veaux ‑et très beaux- titres relèvent bien plus de la spon­tanéité. Dès “Prayer at the Gate”, on sait que cela ne son­nera en rien comme du PJ Har­vey.

 

Romane Santarel­li — Cos­mo Safari : Miss­ing Pieces

Plonger dans Cos­mo safari : Miss­ing Pieces, c’est s’immiscer dans le par­cours de vie et les humeurs de Romane Santarel­li. La jeune prodi­ge cler­mon­toise y dévoile les pièces man­quantes du puz­zle de sa vie, qu’elle dicte dans le pro­jet orig­inel, sor­ti l’année dernière. Elle, qui cul­tive son goût pour la musique élec­tron­ique depuis l’adolescence, a fait ses armes avec deux pre­miers EPs sor­tis en 2020. Dans cette réédi­tion, la pro­duc­trice offre cinq nou­veaux titres, entre des beats énergiques avec “What Do You Look Like” , et des ambiances mélan­col­iques, presque ciné­matographiques, avec “Kords”. Le pro­jet est ryth­mé par de nou­velles couleurs, plus som­bres cette-fois ci, le tout dans une ambiance tech­no eupho­risante. Il ne reste plus qu’à prof­iter de ce nou­veau pro­jet en live : retrou­vez Romane Santarel­li au Paléo fes­ti­val le 18 juil­let et aux Plages élec­tron­iques le 6 août.

 

Anohni & The John­sons — My Back Was A Bridge For You To Cross

Dès le début de l’album et “It Must Change”, cer­taine­ment le titre le plus puis­sant du disque, Anohni ouvre son univers à une soul à la fois mélan­col­ique et déviante, lux­ueuse­ment orchestrée sur cer­tains morceaux (“Why Am I Alive Now? ”), élec­trique et crissante sur d’autres (“Go Ahead”) quand elle ne se pare pas d’accents folk (“It’s My Fault”). Disque pro­fondé­ment engagé, ce qui n’est pas for­cé­ment une nou­veauté chez Anohni, porté par une cri­tique acerbe de la société et bras­sant les angoiss­es de l’époque, de l’écologie aux fake news, de la mon­tée des extrêmes aux com­bats fémin­istes, et on en oublie en route, l’album n’affiche pas par hasard sur sa pochette le por­trait de Mar­sha P. Johnson.

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Gabriels — Angels&Queens – Part II

Emmené par le chanteur Jacob Lusk, le trio Gabriels est l’une des nom­breuses preuves mon­trant que la ville de Comp­ton, en bor­dure de Los Ange­les, n’est pas unique­ment l’épicentre mon­di­al du gangs­ta rap, mais regorge égale­ment d’inventivité et de ver­sa­til­ité, comme nous le dis­ait Jacob Lusk dans une récente inter­view. Pra­ti­quant une drôle de soul, jamais nos­tal­gique, le groupe com­plété par l’Américain Ari Balouz­ian et l’Anglais Ryan Hope mise sur l’idée de démon­stra­tion, sans pour autant som­br­er dans le démonstratif.

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Annie Tay­lor — Inner Smile

De Los Ange­les à Zurich, de la fin des années 1980 à notre époque, de Hole à Annie Tay­lor, on entend sur ce disque une fil­i­a­tion. Dès l’intro et ses notes étirées, au bord de la rup­ture, on monte pour un tour de DeLore­an et on embar­que sur “Birds” pour un tour de piste sur les talons de The Breed­ers. La foudre tombe alors bru­tale­ment sur le deux­ième morceau, “Love Is Blind”, soutenu par une bat­terie au galop et un refrain qui donne envie d’avoir les cheveux assez longs pour les sec­ouer. Nos pieds retrou­vent alors le sol et l’odeur de brûlé se dis­sipe douce­ment à l’écoute du plus pop-folk “Smoth­er­ing Me”.

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Yoa — Chan­sons (+) tristes

La jeune artiste à la voix cristalline revient avec Chan­sons (+) tristes, où trois nou­velles chan­sons s’a­joutent à son EP précé­dent inti­t­ulé Chan­sons tristes, dont on vous a pas mal par­lé. Ain­si, “encore + triste”, “là-bas” et “indé­cise” ouvrent le bal pour appuy­er encore plus ce sen­ti­ment de sad­girl. Savant mélange allant de l’hy­per­pop à l’élec­tron­ique, en pas­sant par des titres plus calmes comme “là-bas” (le tout est tou­jours très explicite) Yoa a une fois de plus le mérite de mar­quer les esprits en allant tit­iller toutes vos personnalités.

 

Tony Allen & Adri­an Younge — Tony Allen JID018

Adri­an Younge s’applique dans cette nou­velle série du label Jazz Is Dead ‑qu’il a co-fondé avec Ali Sha­heed Muhammad- a ressus­citer le génie du jazzman, dis­paru le 30 avril 2020. Le fruit de cet album posthume résulte de la col­lab­o­ra­tion deux ans plus tôt entre le com­pos­i­teur et le bat­teur his­torique du groupe Africa 70. Ces huit titres inédits illus­trent très juste­ment tout le tal­ent du père de l’afrobeat, sur des sonorités jazz, groove, le tout amené en finesse par Adri­an Younge avec des per­cus­sions, gui­tares, claviers et marim­ba. L’occasion de (re)découvrir Tony Allen et, qui sait, s’ambiancer pen­dant les longues soirées d’été.

 

Par Léa Formentel & Théo Lilin