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Puma Blue, Tonique & Man, slowdive… Les projets de la semaine

Pre­mier jour du mois de sep­tem­bre, et on se croirait déjà presque en automne. Un change­ment d’am­biance qui pour­rait impacter votre moral, c’est pourquoi on a sélec­tion­né pour vos oreilles les pro­jets de la semaine. Avec Puma Blue et sa voix lan­goureuse, Tonique & Man et ses rythmes chaloupés, slow­dive qui opère son grand retour, et enfin Augus­tus Muller, échap­pé de Boy Harsher.

 

Puma Blue — Holy Waters

Holy Waters mar­que une rup­ture avec les pro­duc­tions que Puma Blue avait l’habi­tude de délivr­er, la plu­part réal­isées dans sa cham­bre. Ici, le chanteur retrace les chemins par­cou­rus au cours des années les plus dif­fi­ciles de sa vie, avec une sincérité poignante. Il est ques­tion de mort, de lutte con­tre l’in­som­nie, dans un album étrange­ment noc­turne. Au cen­tre de ces onze titres se trou­ve “Epi­taph”. Deux min­utes, ponc­tuées et mar­mon­nées,  com­posées à pro­pos de la mort de sa grand-mère peu avant que la pandémie ne soit annon­cée dans le monde entier. Cepen­dant, au sein de la tristesse,  Holy Waters reflète com­ment Allen a per­sévéré et tri­om­phé mal­gré ces moments douloureux.

 

 

Tonique and man — Opening Soon

Grooves gour­mands et rythmes chaloupés. L’al­bum de Jean Tonique et Mi Man offre onze pistes qui évo­quent aisé­ment la bande orig­i­nale de la vie de ce for­mi­da­ble  duo. L’art­work, réal­isé par Chloé Ruper­to, les représente avec humour sur une boîte à piz­za. Cet album ray­on­nant apporte de la joie et chas­se la morosité, et men­tion spé­ciale pour le titre “You Make Me Feel So Good” qui, à juste titre, nous pro­cure une sen­sa­tion de bien-être.

 

 

slowdive — everything is alive

Il y a déjà 32 ans que slow­dive nous enchante avec son shoegaze envelop­pant. Pour­tant, notre appétit pour leur musique ne dimin­ue pas. Avec leur cinquième album, le groupe orig­i­naire de Read­ing en Angleterre assure un retour pas évi­dent, étant don­né le nom­bre crois­sant de groupes qui se sont inspirés de leur style. Pour­tant, fidèle à lui-même, slow­dive parvient à nous trans­porter dans son univers sin­guli­er inaltéré. Des titres tels que “alife”, “skin in the game” ou même “chained to a cloud” évo­quent une époque pas si révolue, comme un rêve légère­ment éthéré.

 

 

Augustus Muller (Boy Hasher) — Cellulosed Bodies

Pour cette nou­velle créa­tion excep­tion­nelle, Augus­tus Muller col­la­bore avec Four Cham­bers, le pro­jet du cinéaste expéri­men­tal Vex Ash­ley. Cel­lu­losed Bod­ies (Orig­i­nal Score), qui sort ce 1er sep­tem­bre chez Nude Club Records, label de Boy Harsh­er, promet une col­lec­tion cap­ti­vantes et angois­santes, de com­po­si­tions inspirées par cette nou­velle vague de ciné­ma pour adultes avant-gardiste. Directe­ment inspirés de Crash (1996) basé sur la nou­velle de JG Bal­lard et réal­isé par David Cro­nen­berg. Il se penche sur l’éro­tisme des acci­dents de voiture, fusion­nant l’aspect mécanique avec le mor­bide, l’aspect métallique avec le macabre, dans les con­fins sen­suels d’un fétichisme qui trans­gresse les normes sociales. Cette jux­ta­po­si­tion de sen­sa­tions forte­ment con­trastées con­stitue la pierre angu­laire de l’in­spi­ra­tion de Muller.