đ€ RĂ©ouverture du Hasard Ludique : « On en ressort plus soudĂ©s que jamais »
AprĂšs un arrĂȘt forcĂ©, le Hasard Ludique relance ses Ă©vĂ©nements en intĂ©rieur. Le lieu a profitĂ© de cette pĂ©riode de creux pour lancer de nouveaux projets et souder son Ă©quipe. Vincent Merlet, co-fondateur et directeur de la communication, revient sur les 18 mois Ă©coulĂ©s.Â
« Cette crise nous aura appris Ă questionner nos maniĂšres de faire : on a pris du recul et on sâest notamment questionnĂ© sur lâimpact Ă©cologique de notre activitĂ©. »
![Hasard Ludique](https://www.tsugi.fr/2023/wp-content/uploads/2021/09/dengue-dengue-dengue-charlotte-beja-40-min.jpg)
©Charlotte Béja
Comment se sont dĂ©roulĂ©s ces 18 derniers mois pour vous, en termes de production, en termes de moral dans lâĂ©quipe, en termes financiers ? Comment avez-vous tenu le coup ?
Comme pour toutes les salles de concerts, lâannĂ©e et demie qui vient de sâĂ©couler a Ă©tĂ© trĂšs particuliĂšre. Les fermetures et rĂ©ouvertures dans la prĂ©cipitation, les reports puis annulations de dates en cascade et les multiples mesures sanitaires qui ont fait de notre mĂ©tier un vrai casse-tĂȘte ont mis Ă rude Ă©preuve la motivation de lâĂ©quipe. Mais on a tenu bon ! Notamment grĂące au public qui a rĂ©pondu prĂ©sent dĂšs nos rĂ©ouvertures estivales et pour les Ă©vĂ©nements quâon a dĂ©cidĂ© de maintenir malgrĂ© ce contexte compliquĂ© (open air, marchĂ©s de crĂ©ateurs, festivalsâŠ). On a profitĂ© des pĂ©riodes de fermeture pour accueillir des artistes en rĂ©sidence (chose quâon ne faisait quasi jamais, faute de temps), faire des travaux et re-questionner le projet artistique avec lâĂ©quipe. Je crois quâon en ressort plus soudĂ©s que jamais. CĂŽtĂ© finances, on a Ă©vitĂ© le pire grĂące au soutien de la Ville de Paris, du CNM (Centre national de la musique) et des diffĂ©rentes aides de lâĂtat.
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Vous rouvrez en intĂ©rieur, enfin ! Qu’est-ce que ça vous fait de vous remettre Ă bosser sur cette partie ? Qu’avez-vous prĂ©vu pour cette rĂ©ouverture et les mois Ă venir ?Â
On est surexcitĂ©s ! Ătre privĂ© de ce qui fait lâessence mĂȘme de notre projet Ă©tait trĂšs frustrant. On a tentĂ© plusieurs expĂ©riences intĂ©ressantes de concerts assis (la sĂ©rie TENACES), mais cela ne remplacera jamais lâĂ©nergie dâune belle salle pleine de gens bouillants dedans ! Maintenant que les restrictions sont levĂ©es, on a prĂ©vu une programmation de concerts debout, sans masque, hyper dense sur lâautomne. On est super fiers dâaccueillir une trentaine de dates dont le festival DĂ©cibels Vendanges du 6 au 9 octobre qui met la jeune scĂšne pop Ă©lectro française Ă lâhonneur, la soirĂ©e Ă©lectro-fĂ©ministe Au-delĂ du Club le 24 octobre avec en guest la DJ marocaine Glitter, la release party du quatuor franco-japonais de techno organique Days In Orbit le 28 octobre ou encore lâovni RĂ©gina DĂ©mina dans le cadre des Femmes sâen MĂȘlent le 22 novembre. Mais aussi OKLOU, Tracy de SĂ , Casey Lowri, Willy Mason, et beaucoup dâautres !
Qu’avez-vous appris de cette pĂ©riode de fermeture et comment cela se manifestera Ă l’avenir ?
Cette crise nous aura appris Ă questionner nos maniĂšres de faire : on a pris du recul et on sâest notamment questionnĂ© sur lâimpact Ă©cologique de notre activitĂ©. On a toujours Ă©tĂ© sensibles Ă ces questions-lĂ mais pris dans le tourment dâune inarrĂȘtable course au volume, cela passait (trop) souvent Ă la trappe. GrĂące Ă des aides, on a pu entamer des actions concrĂštes pour rĂ©duire notre impact en matiĂšre dâĂ©nergie, de dĂ©chets. On va continuer sur notre lancĂ©e avec la rĂ©alisation dâun bilan carbone pour identifier dâautres pistes dâamĂ©lioration.