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17 juin 2016

« Re:works », un disque qui mélange classique et électronique

par rédaction Tsugi

C’est un projet innovant et ambitieux que propose Decca Records. Si la musique classique n’a plus tellement le vent en poupe, le sub-label Decca Classics tient à la rendre moins invisible. Et pour ce faire, quoi de mieux que d’y ajouter une touche électronique ? 

Des pièces des plus grands compositeurs tels que Bach, Satie, Fauré ou encore Rachmaninov ont été dénichées dans le catalogue Decca Classics et sélectionnées pour être revisitées. En face des musiciens illustres, on trouve les artistes d’une autre époque qui, quelques siècles après, font de la musique électronique un genre à part entière. Une fois mélangés, ça donne la « Sonate au Clair de Lune » de Beethoven version Sébastien Tellier ou le « Quartet à cordes (Assez Vif Et Bien Rythmé) » de Claude Debussy restauré par Henrik Schwarz. Le choix des oeuvres remixées est intéressant puisque ce sont les artistes et DJs eux-mêmes qui ont pu avoir le dernier mot. On est donc ravi et intrigué quand on découvre dans la tracklist Steve Reich et Ryuitchi Sakamoto, compositeurs contemporains, novateurs et instrumentaux. 

La compilation intitulée Re:works sort le 15 juillet prochain et un EP, dévoilé aujourd’hui, offre trois extraits en écoute. « Ständchen » (« Sérénade ») est tiré du recueil de lieders intitulé Schwanengesang et signé Schubert. C’est le choix de Kate Simko qui, accompagnée de son London Electronic Orchestra, en a fait un morceau deep, mélodique, accentué de violons et d’une basse électronique. Les deux autres oeuvres choisies pour cet EP de présentation sont deux Gnossiennes d’Eric Satie, extraites d’une composition en six parties du même nom. Le DJ américain Starkey s’est occupée de la « N°1 » en lui donnant une rythmique trip-hop et un fond mélodique. La « N°4 » est aux mains de Martin Buttrich, américain lui aussi, pour une version house très remodelée. Pari réussi pour le label Decca Classics puisqu’en plus de profiter de morceaux inédits et particulièrement qualitatifs, ça nous donne envie de réécouter les originaux et nous rappelle que la musique classique est intemporelle. 

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