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© Capture d'écran
27 septembre 2024

SOPHIE, St. Graal, Glasser… Les projets de la semaine

par Juliette Miglierina

Allo la Tsugi sphère, c’est le vendredi et comme chaque semaine, on vous déniche les projets les plus accrocheurs de la semaine. Au programme : Glasser, St. Graal, SOPHIE, DJ Gigola et Naima Bock.

Glasser – Crux (deluxe)

Un grain de voix qui se perche facilement sans embûches, des rythmiques trip-hop et des modulations électroniques expérimentales. Bienvenue dans le monde riche et profond de Glasser alias Cameron Mesirow, autrice-compositrice-interprète américaine. Quatre albums à son actif dont la réédition de Crux (2023) qui pointe le bout de son nez aujourd’hui avec sept nouveaux titres. Ces dernières semaines, on a vu sortir au compte goûte trois d’entre eux : ‘Om‘ et ses cordes frappées sublimées par les aigus pointilleux de Mesirow, ‘Dying Light‘ et ses chœurs qui planent ainsi que ‘Drift Slow’ dont les accords joués à l’autoharpe collent à coup sûr des frissons. Sophie

Et du côté des petits nouveaux fraichement sortis, c’est une vague de sonorités expérimentales que l’on se mange en pleine face. ‘See Nothing‘ possède une puissance à travers un tissu vocal très fourni : effet mantra. Tandis que ‘Blush’ se ressent comme un titre qui suffoque, dont le bidouillage autour du souffle se transforme rapidement en bruit de bouches un peu étranges (les misophones en pls). Sans oublier de réécouter les tracks de Crux sorti un an auparavant. Alors, on s’arrête un instant, on prend le temps d’écouter et de ressentir ce que les sonorités sensorielles de Glasser (dont les airs rappellent ceux de Björk) viennent bordeliser dans nos forts intérieurs.

St. Graal – Les Extraordinaires Histoires d’Amour de St. Graal 

Dans ce deuxième EP, St. Graal nous emmène faire un tour du côté de ses histoires d’amour avec neuf titres assez rock’n’roll. Si l’on connaissait déjà par cœur ‘Je t’emmènerai’, titre phare de ce deuxième volet qui a tourné maintes fois sur les réseaux sociaux, on a pu découvrir les autres déclarations poétiques et sensuelles de Léo Meynard. ‘Playboy‘ nous dresse le portrait d’un homme charmant que l’on s’imagine sous toutes les coutures ou avec qui on « s’enlace dans un lit » en « s’adonnant à des plaisirs faciles » (caliente tout ça).

L’amour à trois‘ suit la même cadence avec une personne de plus (dites donc, il fait chaud ici) sur des sonorités assez teenage dream, de quoi nous rappeler nos premiers émois d’adolescent. Avec ses mots fleurs bleus, difficile de résister à un ‘Resto Basket‘ enivrant proposé par l’artiste. En revanche, la tendance s’inverse quand on plonge dans la profondeur de ‘Oversize’, une confidence plus qu’un track sur le rapport au corps, révélateur d’un mal-être qui entache parfois l’amour entre deux personnes. Fort heureusement, ‘Arnica‘ est là pour apaiser les divers maux qui égratignent la peau (et ce truc qui nous maintient en vie, que l’on sent battre à gauche).

 

DJ Gigola – Bigroom Sensual

DJ Gigola ne s’arrête donc pas en si bon chemin. Si son nom ne vous dit rien, mais que vous avez écumé les festival ou les soirées techno cet été, vous avez très certainement entendu, à plusieurs reprises un certain track prénommé ‘La Batteria’, et à raison. Un titre qui ne laisse aucun répit, un vocal qui s’accroche sournoisement à votre mémoire et des accents puissants de trance. Bref une formule visiblement gagnante. Cette fois-ci elle revient avec l’EP intitulé Bigroom Sensual. Deux titres dans lequel on retrouve des influences techno et hard groove, une noisette de trance et ce je ne sais quoi qui fonctionne terriblement bien.

Membre du très influent collectif allemand Live From Earth, DJ Gigola parvient à dévoiler une grande versatilité sans tomber dans un fourre-tout insensé. On a directement accroché avec ‘Siente’, son intro lourde, rythmée, sa voix hypnotisante et sa claque tech house assez inattendue. Puis ‘I Think of you’ nous a dans un premier temps dérouté – oui la transition vers une house jungle est quelque peu surprenante – avant de nous faire chalouper.

 

SOPHIE – SOPHIE  

Enregistrer l’album posthume de sa soeur, voilà la mission vertigineuse que s’est donnée Ben Long, manageur et frère de SOPHIE. À l’intérieur de ce seize-titres, on retrouve évidemment ce qui a construit la réputation et la patte de la productrice décédée tragiquement à 34 ans : une hyperpop singulière rappelant par moment les divas qui régnaient dans les années 2000 mêlée à des sonorités électroniques plus sombres, énigmatiques. Un savant cocktail qui avait apporté un grand vent de nouveautés à son époque.

Qu’en est-il à présent ? Cet album est résolument plus dark, même si une belle cohérence se dessine entre les morceaux. On navigue au grès des influences et des multiples univers tantôt pop sucrée tantôt clubbing. Les tracks technos ‘One More Time‘ et ‘Berlin Nightmare‘ nous ont particulièrement ravi. Sophie

Naima Bock – Bellow a Massive Dark Land 

Après Giant Palm, l’ex-membre de Goat Girl, Naima Bock revient avec Below a Massive Dark Land, une ode à la poésie dans tous les sens du terme. Composé avec de multiples musiciens, on ressent pourtant une grande intimité, cette drôle d’impression d’être à ses côtés, en tête à tête. L’écriture dépasse le schéma classique du couplet/refrain pour embrasser des formes plus singulières, auréolées d’une voix d’une légèreté détonnante. Des tonalités mélancoliques dialoguent avec des nappes plus suaves, évanescentes. Un album qui s’écoute d’une traite, bourré de relief et de grâce.

 

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