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© DENON / DEVIALET / BOSE
15 décembre 2023

Tech de liste : La sélection audio de Tsugi (Denon, Devialet, Bose)

par Benoît Carretier

Chaque mois, Tsugi vous fait part de sa sélection tech de liste (ici, une sélection audio) disponible dans le dernier numéro en date du magazine Tsugi. Tests produit, décryptages et conseils : testés et éprouvés ! Suivez le guide.

 

Cet article est issu du Tsugi 166 : Irène Drésel, Que fleurisse la techno

 

Denon – PerL Pro
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© DENON

Les lecteurs attentifs auront reconnu dans les Denon PerL Pro un look familier. Mais c’est bien sûr, les NuraTrue Pro, dont nous vous disions le plus grand bien il y a un an ! Depuis, Nura a été racheté par la vénérable firme japonaise Denon, qui a sorti ses équivalents maison. Fin de l’histoire ? Pas vraiment, Denon ayant conservé ce qui faisait tout le sel de ces intras magiques : calibration au moyen de sons mesurés avec des microphones, ce qui permet d’établir un profil de restitution sonore personnalisé, connexion multipoint, gestion de l’aptX lossless, qualité sonore ébouriffante (puissance et précision sont au rendez-vous) et ANC presque parfaite. Mais, attention, il ne s’agit pas uniquement d’un changement de logo sur l’emballage. La partie logicielle a été réécrite (primordial, mais moins immédiatement compréhensible par l’utilisateur final), en particulier le mode immersion, retravaillé avec les Suédois de Dirac. Déjà présent par le passé, il se voit grandement amélioré, permettant avec un curseur de passer en plusieurs paliers d’une absence de graves à leur surreprésentation. Pratique, car tout le monde peut y trouver son compte. Pour le reste, voilà deux modèles, PerL et PerL Pro (vendus 200 et 359 €) qui font honneur à leur jeune, mais valeureux héritage, ainsi qu’à la réputation de Denon : la scène sonore est profonde et large, la restitution impeccable une fois les réglages effectués et l’autonomie conséquente (32 h). Les mêmes, en mieux.

 

 

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Devialet – Gemini II

Comment fixer le juste prix d’un produit ? En fonction d’un choix marketing, des investissements en R&D, du positionnement de la concurrence ou des qualités supposées (ou réelles) dudit produit ? Vaste question, à laquelle personne n’a de réponse, et qui se pose face à la deuxième génération d’intras des Français de Devialet. Pourquoi coûtent-ils donc 400 € (600 pour l’édition Opéra de Paris) ? Ces Gemini II sont-ils un produit de luxe ? Sûrement, mais ils sont avant tout d’excellents écouteurs, confortables, très bien conçus, dotés d’une ANC efficace, en particulier sur les fréquences graves, et d’une autonomie de 20 h. Mais ce qui frappe, outre la pléthore de fonctions appréciables (connexion multipoint, charge sans fil du boîtier, finitions premium, excellente conception, Bluetooth 5.2, gestion des codecs SBC, AAC et AptX, commandes 100 % tactiles), et la cure d’amaigrissement qu’ont subie à la fois le boîtier de charge et les écouteurs par rapport aux Gemini d’origine, c’est bien évidemment la fabuleuse qualité de la restitution sonore. Le rendu est énergique, percutant, les basses sont profondes (la signature Devialet), les très hautes fréquences riches, le niveau de précision et de détails juste ahurissant. Tout ça grâce (en partie) à de larges haut-parleurs de 10 mm. Alors certes, le prix a de quoi décourager, mais les Gemini II, en gommant les défauts de jeunesse de leur première génération (en particulier le confort, discutable), se hissent en toute logique sur le podium des meilleurs intras disponibles actuellement.

 

 

Bose – QC Ultra Headphones et QC Ultra Earbuds
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© BOSE

Il va falloir choisir. Car à moins d’avoir de belles étrennes à Noël, difficile de s’offrir ces deux nouveautés Bose qui ont débarqué en même temps. À ma gauche, l’impeccable casque QC Ultra Headphones, véritable condensé du savoir-faire de la marque : le confort incroyable du QC35, un mix entre le design du Headphones 700 et celui du QC45, une réduction de bruit active ahurissante, un kit mains libres de très haute tenue, une restitution sonore agréable et précise (et délestée des médiums qui marquaient la signature maison par le passé), une généreuse autonomie de 24 heures, une app complète et simple à utiliser… Clairement positionné comme le meilleur casque de Bose, justifie-t-il pour autant son prix de 500 € ? Dans un marché grand public où le moindre casque de qualité déboule à 350 € à cause de l’inflation et de la hausse des prix des matières premières, la marche semble un peu haute à franchir, malgré ses qualités indéniables. Il reste en tout cas le compagnon idéal des longues heures d’écoute, ne provoquant jamais de sensation de gêne à l’usage. Ceci explique peut-être la fidélité sans faille des amateurs de la marque, prêts à encaisser la hausse de prix sans sourciller. À ma droite, donc, la troisième génération des intras de Bose, les QC Ultra Earbuds, vendus eux 350 €, là encore dans le haut du panier. Un produit radicalement différent bien entendu, même s’il partage avec son grand frère une même philosophie du confort, l’autonomie de 24 h et une ANC redoutable. C’est simple, un guitariste flamenco pourrait vous hurler aux oreilles dans le métro que vous le remarqueriez à peine. Ici, la restitution est riche et percutante, les basses profondes et le maintien absolument impeccable. Seule la spatialisation du son déçoit un peu, c’était pourtant le principal élément le différenciant de la génération précédente. Restent d’excellents intras, au tarif tout de même un peu élevé.

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