Pour ceux qui seraient passés à côté des cinq versions précédentes, Arturia remet le couvert et lance sa sixième mouture (une par an), ajoutant la synthèse modale à sa déjà très étoffée collection de générateurs. Cerise sur le gâteau, il s’offre enfin un vocoder. Pigments est un synthé à tout faire, mais vraiment tout, ce qui fait sa spécificité – en dehors de bénéficier de la solide expérience en synthé virtuel d’Arturia –, c’est sa facilité d’accès, et ce, malgré une puissance assez ébouriffante. 

Par Xavier Pouleau

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Si vous vous sentez perdu devant un synthé modulaire classique, son système simplissime de drag & drop fera de vous un taulier de la modulation. Petit rappel des spécificités : synthèse soustractive, à table d’ondes, additive, granulaire, échantillonnage, et la synthèse modale en sus (production de sons reprenant les propriétés physiques d’objets virtuels, des réactions et oscillations de ces objets lorsqu’ils sont mis en mouvement : rapport cordes/archet).

On rajoute à tout ça une pléthore de filtres, dont le fameux filtre du MS‑20, un filtre multimode amélioré, un nouveau filtre ‘cluster’ permettant de cumuler plusieurs filtres en parallèle, un vocoder à trois modes ainsi qu’un filtre lo‑fi, histoire de détériorer ce que l’on a mis des heures à créer… Les modulations, déjà bien fournies, ne sont pas en reste avec quelques améliorations et rajouts. Un bon PC encaissera facilement les petits sursauts du CPU, mais globalement, le logiciel n’est pas si gourmand que ça. La mise à jour est toujours gratuite pour les détenteurs d’une licence antérieure, et l’on peut télécharger de nombreux presets grâce au cloud d’Arturia.

 

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Le seul souci, finalement, c’est de se dire qu’avec pareil soft, on n’a quasiment plus besoin des autres, donc s’il n’y en avait qu’un à embarquer pour aller explorer les contrées sonores les plus lointaines, on prendrait celui‑ci sans hésiter. 199 €

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