© Capture d'écran Youtube France Inter

đŸŽ™ïž Thomas Bangalter tombe le casque et parle de la fin de Daft Punk

Rare dans les mĂ©dias au fil des annĂ©es, Thomas Ban­gal­ter a fait tomber son casque et a accordĂ© deux inter­views Ă  la BBC puis Ă  France Inter. L’oc­ca­sion de par­ler de son nou­v­el album
 et Ă©videm­ment de Daft Punk.

En 28 ans de car­riĂšre, les Daft Punk ont su con­serv­er une cer­taine dis­cré­tion. Aujour­d’hui le casque tombĂ©, Thomas Ban­gal­ter per­met de lever le mys­tĂšre autour de ce duo mi-hommes mi-machines. Le musi­cien de 48 ans a adressĂ© une inter­view exclu­sive Ă  la BBC, puis au micro de France Inter pour pro­mou­voir la sor­tie de son pre­mier album solo Mytholo­gies, et revenir la ques­tion que l’on se pose tous en secret : Daft Punk, c’est vrai­ment fini ?

En Ă©tant l’un des groupes les plus pop­u­laires au monde, et assuré­ment le duo français le plus con­nu Ă  l’in­ter­na­tionale, dif­fi­cile de pass­er Ă  cĂŽtĂ© de l’impact de la cĂ©lĂ©britĂ©. Il rap­pelle que sa cĂ©lĂ©britĂ© a Ă©tĂ© vĂ©cue avec beau­coup de “dis­tance, de dĂ©tache­ment, avec ces per­son­nages de robots, on a nav­iguĂ© entre la fic­tion et la rĂ©al­itĂ© (
) j’ai un peu l’im­pres­sion que c’é­tait comme ĂȘtre un illu­sion­niste ou un mar­i­on­net­tiste.” AprĂšs un long voy­age de presque 30 ans, le musi­cien sent avoir fait le tour de sa car­riĂšre avec les Daft Punk. Si depuis leur sĂ©pa­ra­tion en 2021, cer­tains fans espĂšrent un poten­tiel retour du duo, Thomas Ban­gal­ter a tranchĂ© : “C’est une his­toire oĂč il y a eu un dĂ©but, un milieu et une fin, mais c’est avec un grand plaisir que je me retourne et que je regarde ce qu’on a fait ensem­ble, je suis trĂšs con­tent d’avoir refer­mĂ© cette aven­ture.” Les tubes emblé­ma­tiques qui ont par­ticipĂ© Ă  l’émer­gence de la French Touch, et leur impact sur les musiques Ă©lec­tron­iques mon­di­ales, res­teront indiscutĂ©s.

Deux ans aprĂšs la sĂ©pa­ra­tion inat­ten­due des Daft Punk, Thomas Ban­gal­ter revient donc avec une com­po­si­tion sym­phonique pour le bal­let du choré­graphe Angelin Preljo­caj, dont on vous a dĂ©jĂ  par­lĂ© sur Tsu­gi. Mytholo­gies, comme son titre l’indique, revient les rit­uels con­tem­po­rains et les mythes fon­da­teurs, qu’ils soient con­tem­po­rains ou antiques. L’histoire qui fait Ă©cho Ă  l’ancien mem­bre des Daft Punk, c’est Per­sĂ©e. Si le hĂ©ro de la mytholo­gie grecque se pro­tĂ©geait du regard de MĂ©duse avec un boucli­er dont l’in­tĂ©rieur Ă©tait poli comme un miroir, Ban­gal­ter rap­proche ce boucli­er Ă  son casque : “j’ai l’impression que ce casque me pro­tĂ©geait de la pĂ©tri­fi­ca­tion, de la cĂ©lĂ©britĂ©, du suc­cĂšs, de l’exposition”

Orphe­lins depuis la sĂ©pa­ra­tion du duo, les mil­lions de fans brû­lent d’impatience de dĂ©cou­vrir les com­po­si­tions orches­trales de Thomas Ban­gal­ter. Les Daft Punk ont dĂ©jĂ  tra­vail­lĂ© dans le passĂ© avec un orchestre sym­phonique, pour la BO du film Tron : L’HĂ©ritage. Mais pour le musi­cien cette expĂ©ri­ence avait une impor­tance encore plus grande : “Ce pro­jet Ă©tait un moyen de revenir Ă  l’en­vi­ron­nement qui m’a Ă©tĂ© prĂ©sen­tĂ© lorsque j’é­tais trĂšs jeune”. Il ajoute au micro de France Inter “depuis longtemps, j’avais envie de me frot­ter Ă  cet exer­ci­ce de l’orches­tra­tion”. En sor­tant de sa zone de con­fort, Ban­gal­ter a pu revenir Ă  ses racines ‑en hom­mage Ă  sa mĂšre, danseuse- et dĂ©cou­vrir des nou­velles formes de composition.

Avant la sor­tie de Mytholo­gies ce 7 avril, voilĂ  un avant-goĂ»t en forme d’EP :

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