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©Jael Vallée
18 novembre 2021

Tidal va (presque) rémunérer les artistes en fonction de leur nombre de streams

par Emmanuel Haddek

Le service de streaming lancé en 2014 Tidal a annoncé qu’un nouveau mode de rémunération des artistes sera mis en place prochainement sur la plateforme. Une initiative qui se rapproche du modèle « user centric » qui rémunère différemment les ayants droit, à un ou deux détails près…

Après avoir annoncé la mise en place de trois nouvelles formules d’abonnement – Gratuite, Hifi et Hifi Plus – avec des prestations améliorées pour les deux dernières, Tidal en a profité pour présenter deux nouvelles améliorations significatives quant à la rétribution des gains aux artistes générés par leurs streams sur la plateforme.

La première est que Tidal va directement rémunérer les artistes sans passer par la case « maisons de disques » (qui touchent actuellement la majeure partie des revenus du streaming). Mais seul un pourcentage des gains générés par les streams des abonnés HiFi Plus de la plateforme reviendra aux artistes de cette manière. Heureusement, « cette rémunération directe s’ajoute aux royalties de streaming touchées par l’artiste », précise Tidal dans son communiqué de presse.

À cette première mesure se rattache une autre en place en 2022, mais toujours qu’appliquée sur les gains générés par les streams des abonnés HiFi Plus : le système de rémunération des ayants droit passe de « market centric » (l’actuel système en vigueur sur toutes les plateformes) à « user centric », comprendre qu’un stream = une somme en euro, et pas un pourcentage de ce que représente l’artiste sur l’ensemble de la plateforme. En complément, les utilisateurs auront accès à un onglet qui leur permettra d’avoir une vue d’ensemble sur les artistes qu’ils ont les plus streamé et à hauteur de combien s’élève leur rémunération.

 

Une direction à prendre ?

Un premier pas encourageant de fait vers les artistes qui manifestaient leur colère contre leurs trop faibles revenus générés par les plateformes de streaming, une colère qui prenait la forme du mouvement « Justice at Spotify » et d’une pétition pour, notamment, inciter la plateforme suédoise à changer son modèle économique pour le « user centric », plus équitable selon eux.

 

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Néanmoins, on a vu qu’une étude lancée par le Centre National de la Musique début 2021 et analysée en détail par Tsugi, avait démontré que le « user centric » ne changerait pas grand chose. Il en était ressorti que les têtes d’affiches verraient en effet vu leurs revenus baisser (environ de 15 %), mais qu’au delà du 10 000e artiste le plus écouté, tous styles confondus, les bénéfices ne seraient que « de quelques euros en moyenne sur l’année par artiste, par rapport à l’ancien système« .

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