Tom Misch sort de nouveaux morceaux sous son alias Supershy en collaboration avec Wayne Snow et Vula. Il s’est fixé une règle pour le projet : ne pas jouer de guitare et avoir une liberté totale pour expérimenter les codes de la musique de club.

L’histoire de Tom Misch ressemble un peu à un rêve. Celle d’un petit gars qui, en 2011, s’inscrit sur Soundcloud et commence à publier ses premiers morceaux. Au fil des mois, il finit par attirer près de 200 000 adeptes en mélangeant un style jazz et hip-hop. Et dix ans après, il fait une tournée à guichets fermés aux États-Unis et joue au festival Coachella. On peut louer l’élégance des beats, et donc l’influence hip-hop jazz du Londonien.

Et bien avec Supershy, son tout nouveau projet électronique, Tom Misch opère ce qu’on appelle « un tournant » dans sa carrière musicale. En avril, le chanteur a partagé la pochette de son EP sur Instagram. « Je vous présente Supershy », a-t-il annoncé. « J’ai toujours aimé la musique électronique. J’ai toujours voulu me créer un alter ego pour explorer et produire de nouveaux sons ». La pochette est un cliché en noir et blanc d’une soirée des années 80. Evidemment, elle est twistée avec l’omniprésence de smiley jaune et vert qui recouvrent le visage des danseurs. Un peu facile de reprendre le smiley, icône emblématique de la rave, en couverture… Mais au moins le message est clair.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Tom Misch (@tommisch)

Tom Misch a ensuite livré deux tracks, joyeux mélange de house et de disco : “Happy music”, un titre de danse fédérateur et “Something on My Mind”qui montrait une autre facette de Supershy, avec un clavinet arpégé et une voix enregistrée dans un microphone d’ordinateur portable.

Dans la continuité de ce projet, il sort deux nouveaux singles « Change” et “Take My Time ». On apprécie particulièrement les lignes de basse marquées de « Take My Time » qui accompagnent à merveille la voix de Vula. Ce titre house à quatre temps, avec des rythmes de tambours et sa basse groovy, montre la capacité de Supershy (Tom Misch donc) à transposer la musique de club underground dans une nouvelle génération. Et pour « Change », Wayne Snow prête sa voix au morceau. Et le mélange fonctionne ! On devine l’influence de la house de Detroit dans les textures brutes qui se mêlent parfaitement à la voix soul de Wayne Snow.