©Mathieu Zazzo

🗞 Tsugi 138 : Feu! Chatterton & Arnaud Rebotini, disponible partout

par Tsugi

Tsu­gi 138, Feu! Chat­ter­ton & Arnaud Rebo­ti­ni, disponible en kiosque et à la com­mande en ligne. Édi­to et sommaire.

Jusqu’ici, tout allait (presque) bien. Ce numéro de Tsu­gi allait par­tir à l’imprimerie sous 48 jeures et je m’attelais à met­tre la dernière main à l’édito, où j’allais m’enflammer sur au moins 2 000 signes sur ce for­mi­da­ble album de Feu! Chat­ter­ton pro­duit avec maes­tria par Arnaud Rebo­ti­ni. Quand soudain, le lun­di 22 févri­er à 15 h 30, la nou­velle tombe sur les téléscrip­teurs : Daft Punk se sépare. Ce sont les Améri­cains de Pitch­fork, via l’attachée de presse cal­i­forni­enne de Thomas et Guy-Man, qui annon­cent en primeur la fin du duo qui avait démul­ti­plié la défla­gra­tion french touch. Mais dans le fond, cette con­clu­sion d’une his­toire démar­rée en 1993 est-elle vrai­ment sur­prenante ? En 2013, leur pharaonique Ran­dom Access Mem­o­ries bouclait en quelque sorte la boucle imag­i­na­tive du tan­dem qui retombait dans l’enfance, avec cet hom­mage rétro­fu­tur­iste à la cul­ture dis­co. Surtout, son extrême sophis­ti­ca­tion et la mul­ti­pli­ca­tion des instru­ments inter­di­s­aient toute retran­scrip­tion en con­cert. Une manière de douch­er les espoirs des mil­lions de fans qui, depuis la fameuse tournée mon­di­ale Alive de 2006–2007, rêvaient de pou­voir danser « One More Time », ou même pour la pre­mière fois, devant une nou­velle pyra­mide. Nos deux sphinx en ont donc décidé autrement. De toute manière, si l’on croit les annonces de notre chère min­istre de la Cul­ture, il aurait cer­taine­ment fal­lu rester assis, dis­tan­cié, masqué (ça, c’est logique…) et bien enten­du en plein air pour assis­ter en 2021 à un hypothé­tique con­cert de Daft Punk. Car cette année ressem­ble déjà à un décalque de 2020. Les prévi­sions demeurent tou­jours som­bres pour les musiques actuelles en mode debout et en salles cou­vertes. Même si la vac­ci­na­tion pro­gresse, que des pro­to­coles san­i­taires peu­vent être mis en place et que les acteurs du secteur sont prêts à des tré­sors d’inventivité pour accueil­lir leur pub­lic (en nom­bre pas trop élevé, soyons raisonnables), les clig­no­tants gou­verne­men­taux restent, hélas, au rouge. Rouge juste­ment, comme les flammes qui embrasent ce fameux Palais d’argile, troisième album de Feu! Chat­ter­ton, à l’allure de clas­sique. Le genre d’œuvre dont on sait dès la pre­mière écoute qu’elle va occu­per une place à part dans nos cœurs. Un peu comme Home­work. Exagéré ? Pas tant que ça…

Patrice Bar­dot

Sommaire

  • Port­fo­lio : Daft Punk démasqué !
  • La pas­sion de… Maud Gef­fray (Scratch Massive)
  • La couv’ : Feu! Chat­ter­ton & Arnaud Rebo­ti­ni, le futur dans le retro
  • Inter­view : Louisah­hh, son pre­mier album après 15 ans de DJing
  • En image(s) : Frànçois & The Atlas Moun­tains fête déjà 10 ans passés sur le label Domi­no avec Banane bleue
  • New jazz : Ind­a­ba Is, la nou­velle com­pi­la­tion du label de Gilles Peter­son qui éclaire la scène sud-africaine
  • Les inspi­ra­tions de… Mael­strom
  • 방탄소년단 : BTS, com­ment un boys band coréen est en train de chang­er la pop (et le monde)
  • Out­ro : Rone
  • Et bien d’autres choses…

Tsugi 138, en kiosque et à la commande en ligne ici

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