Skip to main content
Mila Dietrich / © J. DUBOIS
3 août 2021

Une nuit en festival avec Mila Dietrich

par Patrice BARDOT

Enfin le premier album pour la DJ et productrice d’origine marseillaise. YSSMS est une fameuse cavalcade dark techno, poisseuse et sexy. Pour Tsugi, Mila Dietrich se souvient d’un double B2B en septembre 2019 avec son amie Sara Zinger, qui va durer bien plus d’une seule nuit…

Article issu du Tsugi 142 : MUSIQUE & DROGUE, histoires stupéfiantes, en kiosque et en ligne.

00h: Premier set à l’Acontraluz Festival à Marseille, la ville dont nous sommes originaires avec Sara. Tous les copains sont présents, on est à fond.

04h: On rentre à l’hôtel, demain on enchaîne à l’Elektric Park. On a un train prévu très tôt le lendemain pour Paris, donc on veut rester sérieuses. Mais comme le lieu est cool, près du festival, des potes demandent à venir avec nous. Cela se transforme en after jusqu’à ce que l’on rende la chambre. On a peur de ne pas se réveiller si on s’endort, donc on ne dort pas.

07h: On prend le TGV. L’occasion d’une courte sieste comateuse.

10h: Arrivée à Paris. On rentre chez nous, mais pas le temps de se poser. Un petit café, une douche rapide et ça repart direct.

11h: Un van vient nous récupérer pour aller à l’Elektric Park à Chatou, en banlieue parisienne. On embarque quelques copines au passage.

12h: Arrivée au festival. Parfois, on trouve des ressources insoupçonnées. On n’a plus de cerveau, mais l’énergie est bien présente. Je tourne au Club Maté, qui me réussit bien. C’est naturel. On sait que c’est un gros festival, on est motivées.

13h: On mange très vite dans les loges, car nous jouons tôt. Le festival est immense, avec une grosse ambiance. On est dans notre élément.

14h: On joue bientôt, on se prépare, une petite bière pour chauffer les troupes, trop hâte d’y être! Il fait super beau.

15h: Soundcheck sur la techno stage. On se rend compte de la taille énorme de la scène! Et on se dit qu’il va falloir assurer! La veille, c’était la première fois que nous étions programmées en B2B avec Sara. On était parties en impro totale, on connaissait ce que jouait l’autre. On ne savait pas ce que l’on allait faire, mais on voulait le faire bien. D’où une poussée de stress.

16h: Début de notre set. Devant nous, c’est blindé. Nous sommes en osmose avec le public. L’énergie est communicative et le sound system excellent. Pur moment de kiff. Il y a vraiment une belle connexion entre nous. Sara a un côté plus disco, festif, groove et moi, chaque fois, je ramène un kick techno et un esprit un peu dark. Ce qui donne un ping-pong entre nous très cool.

17h15: Fin du set, c’était incroyable, on est euphoriques et on veut déjà y retourner! À deux, il y a une énergie différente et c’est vraiment fun. On parle de monter un duo avec Sara et même de faire un EP ensemble. C’est dans les cartons. C’est décidé, j’adore les festivals en journée.

18h : Après nous se succèdent des fleurons de la scène française: Madben, Oxia et Vitalic alias Dima. Je vois un bout des sets de chacun. J’aime bien, quand je suis programmée sur un évènement, aller écouter des artistes que je connais. Je trouve ça cool de se soutenir les uns et les autres. Puis on se balade dans l’immensité du festival et on chill un peu en backstage. 20h : Le maestro Boris Brejcha commence sur la scène techno. Je suis tout son set. Je suis une grande fan. J’adore la techno minimale très mélodique de cet Allemand, qui est une grosse inspiration depuis mes débuts. Les gens viennent s’entasser devant la scène. C’est quelque chose!

22h : Deuxième balade dans le festival. On atterrit devant la scène principale, la plus grande, la scène EDM. On grimpe tout en haut de l’échafaudage qui la surplombe, de la taille d’un immeuble! La vue est imprenable! Le show est énorme vu d’ici, entre la foule immense, les lance-flammes, les lumières, c’est un pur trip visuel. On se prend une grosse claque.

23h: Dernière vadrouille. Tout le monde est rentré fatigué dans les loges, mais j’ai encore une énergie festivalière et avec ma copine, on décide d’aller voir la clôture de la scène hardcore, Angerfist. Ça tabasse grave. C’est vraiment le genre de son que je n’écoute qu’en festival, mais on pogote comme des folles.

00h: Retour aux loges. Tous les gens avec qui nous étions sont partis. Les organisateurs ont pensé que j’avais pris une voiture avec Sara. Du coup, on attend, car aucun taxi n’est dispo. Mais c’est le meilleur souvenir de festival et big up à Joachim (Garraud, le créateur du festival ndr) !

Mila Dietrich

© GAEL LAPASSET

Retrouvez plus de chroniques dans le Tsugi 142 : musique & drogue, histoires stupéfiantes, en kiosque et en ligne

 

Visited 32 times, 1 visit(s) today