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Crédit : Antoine Henault
12 avril 2019

« Virages » : le premier album de Pépite nous embarque pour une odyssée sentimentale

par Lolita Mang

Sabrez le champagne. Le premier album de Pépite, Virages, sort aujourd’hui, vendredi 12 avril. A cette occasion, le groupe et quelques invités ont investi le Perchoir hier soir. Au programme, mini-concert intimiste et DJ-sets par Sarah Maison, ou Emma du groupe Bagarre. On se demande s’il existait un meilleur endroit que les toits parisiens et la jungle de ce bar du 11ème arrondissement pour inaugurer ce voyage sauvage. Entre gin tonic et vue sur le coucher de soleil, difficile de savoir si l’on se sent d’humeur festive ou sentimentale. C’est un peu la même chose pour Pépite, qui confirme avec Virages une ambiance en équilibre entre la fête et la mélancolie profonde.

Depuis 2016, le duo d’aventuriers du label Microqlima anime la nouvelle pop française de son identité si ambivalente. Avec Virages, c’est l’occasion de confirmer cette orientation. L’album commence fort avec « Flèches », un morceau qui annonce que »le jeu commence » entre « toi et moi« . Toute la musique de ses baroudeurs de l’amour réside peut-être dans cette première phrase, annonciatrice d’une nouvelle aventure. Mais bien vite, le « Feu Rouge » nous arrête sur notre lancée et invite à ralentir, pour un slow tout en douceur. On l’a répété mille fois, faut-il encore le dire ? Coincé dans un espace temporel trouble, entre Christophe, Michel Berger ou Beach House, Pépite affirme avec cet album ses penchants psychédéliques.

Mais ne vous méprenez pas. Ce qui habite principalement le premier album du duo, c’est surtout sa mélancolie. Elle teinte des morceaux tels que « Tant de peine », « Rubis » ou « Champagne ». Ce dernier titre met d’ailleurs en lumière le contraste saisissant entre l’aspect fastueux des bulles et la nostalgie qui se cache derrière : « Mais tu me manques encore un peu« . Avec cet album, c’est donc une jolie promenade, une ballade un peu perdue entre Paris et la côte d’Azur qui s’ouvre. On regrette uniquement le peu de morceaux qui réveillent le doux songe de ces mélodies nonchalantes, comme « Flèches » ou le très énergique « Silence Radio », qui apporte à l’album une ambivalence forte entre larmes salées et fêtes colorées. L’album est tout désigné pour les poètes égarés qui chantent leur désarroi avec quelques coupes de champagne.

 

Et si vous êtes plutôt Spotify :

 

Pépite jouera le 28 mai prochain à la Gaîté Lyrique. Pour plus d’informations, rendez-vous sur la page Facebook de l’évènement.

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