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16 septembre 2015

Weather pluvieux, Weather quand même

par rédaction Tsugi

Samedi en début d’après-midi, des trombes d’eau se sont déversées sur Paris. L’équipe de Surprize aurait mieux fait d’intituler son événement « Weather Autumn » tant l’été nous semblait déjà loin. Une météo capricieuse dont ont pâti les premiers artistes programmés sur l’événement comme Chris Carrier ou Detroit Swindle qui devaient initialement jouer sur une scène open-air. Prévoyante, l’organisation avait toutefois installé une tente à la hâte afin d’abriter tout son petit monde. Mais le gros des festivaliers,dont nous-même a finalement boudé cette après-midi chagrine pour débarquer en masse en début de soirée, au moment de l’ouverture des deux hangars principaux. Au final, 18 000 personnes se sont retrouvées pour célébrer le « canal historique » house et techno. 

 

Le lieu – le Paris Event Center – on le connaissait déjà depuis le mois de février dernier et la première édition du Weather Winter. On se demandait si on allait encore profiter du climat tropical du dancefloor house et de ses gouttes de sueur retombant du plafond. La réponse est oui. Certains, sans doute des hypocondriaques ne voulant pas s’y faire prendre à deux fois, avaient ouvert leurs parapluies à l’intérieur. Marrant. Avec le festival principal au Bois de Vincennes au mois de juin, il s’agissait donc du troisième événement estampillé Weather de l’année. Et le parti pris de ne pas refaire  jouer les sempiternels Dettmann, Kraviz, Hood et les rois de la minimale Roumaine, nous a plutôt séduits. Certains pestaient contre le « manque de têtes d’affiches », mais avec la présence de légendes comme Carl Craig, Dave Clarke, Delano Smith, Phuture et Manu le Malin, cela relevait clairement de la mauvaise foi. Ou alors de l’inculture. On a aussi apprécié ce mélange entre les incontournables précités, des artistes bien dans leur époque devenus bankable et enfin d’autres en pleine ascension dont on ne pourra que féliciter Surprize de leur permettre de jouer devant un très large public. Encore plus lorsqu’il s’agit de Français prometteurs comme UVB ou  Lazare Hoche

Quant à nous, arrivés plutôt tardivement, nous avons été accueillis par la techno pure et dure de Rebekah, jeune protégée de Chris Liebing. Un peu hard comme entrée en matière, nous nous dirigeons donc vers la salle house pour la fin du live de Delano Smith, figure tutélaire de Detroit. Hélas, le temps de récupérer notre carte de paiement sans contact – adieu Tokens !! – et c’est devant Levon Vincent que nous atterrissons. L’américain délivre sans surprise une house sombre et bodybuildée, efficace mais sans surprise. En fait, on attend surtout le live des pionniers acid-house Phuture, ceux qui en 1987 avaient découvert ce son si caractéristique des premières raves en triturant une machine de chez Roland, destinée à la base à imiter une guitare basse : la TB-303. On n’a pas été déçu, et Brice Coudert, programmateur du festival aperçu sur le côté de la scène ne semble pas l’avoir été non plus. Assurément un des grands moments de la soirée, en particulier avec « Acid Tracks » LE morceau qui a tout changé à Chicago. 

Entre-temps on était repassé sur la scène techno constater que le français Paul Ritch s’est bien éloigné de la minimale de ses débuts pour proposer une techno percussive et rentre-dedans, parfaite introduction au set de Dave Clarke, deuxième gros temps fort de ce Weather Winter. Après 30 ans de carrière et malgré son caractère bougon, le mec reste un tueur. Capable de passer « Jump Around » de House of Pain en plein set de grosse techno. Respect. La fin de soirée sera faite d’aller-retour entre un Carl Craig impérial – il s’est quand même bien amélioré en tant que DJ depuis ses dix dernières années – et W.LV.S soit l’association de deux figures mythiques des années raves parisiennes : Manu le Malin et Electric Rescue. Leur collaboration est somme toute récente, mais leurs références communes assurent une fluidité dans leur back-to-back musclé et sans temps mort. 

On repartait donc du Paris Event Center avec notre dose de BPM – au moins pour une semaine – lorsqu’on nous tendit un flyer. « Prochaine Weather Winter les 18 et 19 décembre » ! Deux jours d’affilé ce coup-ci, toujours au Paris Event Center. On sera au rendez-vous. Et toujours sans parapluie, promis. (Nicolas Bresson)

En bonus, une petite video maison :

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