Win Butler, leader d’Arcade fire, accusé d’agressions sexuelles

Win But­ler, le créa­teur, chanteur et musi­cien d’Arcade fire, est accusé par qua­tre per­son­nes de divers­es aggres­sions sex­uelles. Ces accu­sa­tions sont mul­ti­ples : de la pres­sion pour engager des jeunes femmes à faire du sex­ting, des dick­pics et deux agres­sions sex­uelles sur la même personne. 

En novem­bre 2020, Tsu­gi dédi­ait sa Une à une cause vivace qui lui est chère en titrant son numéro 135 ” La musique fait son #Metoo”. Et elle n’en a pas fini. Le média améri­cain Pitch­fork a dévoilé qua­tre accu­sa­tions de com­porte­ments sex­uels déplacés con­tre Win But­ler, leader du groupe Arcade fire.

Win Butler

Cap­ture d’écran d’une sto­ry Insta­gram d’une des vic­times © Pitchfork

Trois femmes ont ain­si dénon­cé des com­porte­ments inap­pro­priés compte tenu “des écarts d’âge, de la dynamique de pou­voir et du con­texte dans lequel ils se sont pro­duits”. Elles étaient fans incon­di­tion­nelles du groupe, et étaient âgées de 18 à 23 ans lors des faits qui remon­tent à 2016 et s’é­ten­dent jusqu’à 2020. Win But­ler était âgé de 36 et 39 ans. L’une d’elle déclare avoir reçu une pho­to des par­ties géni­tales de But­ler par mes­sages, sans lui avoir demandé. Les deux autres, qui s’expriment sous le pseu­do­nyme de “Sarah” et de “Fiona”, par­lent de l’emprise que But­ler exerçait sur elles. Il leur con­seil­lait “des posi­tions sex­uelles, des tenues ou des acces­soires à acheter”.

Une qua­trième per­son­ne, gender-fluid, affirme que But­ler l’a agressée sex­uelle­ment à deux repris­es en 2015, alors qu’iel avait 21 ans et que Win But­ler en avait 34. Une fois alors qu’ils roulaient ensem­ble dans une voiture et une autre fois dans l’appartement de la vic­time, alors qu’iel lui avait expressé­ment demandé par SMS de ne pas venir.

Win But­ler, de son côté, dément toute ces accu­sa­tions. En revanche, il ne nie pas l’ex­is­tence de ces qua­tre rela­tions mais par­le “dune envie mutuelle”.

Mar­iée depuis 2003 à Win But­ler, Régine Chas­sagne, musi­ci­enne dans Arcade Fire, s’ex­prime à la fin de l’ar­ti­cle. Elle défend avec fer­veur son époux, qu’elle présente comme son “âme sœur, parte­naire de musique, mari, et père de son beau garçon.” Pour elle, qui “sait ce qu’il y a dans son cœur”, ” jamais il n’a et ne touchera une femme sans son consentement”.