Le Tresor en 2016 ©Michael Mayer

🔊 30 ans du Tresor : cette compile monstre de 52 tracks des plus gros artistes techno du monde

Pour célébr­er ses 30 ans d’ex­is­tence, le légendaire label du tout aus­si légendaire club berli­nois Tre­sor a sor­ti le 1er octo­bre une com­pi­la­tion de 52 tracks des plus gros artistes tech­no du monde, dont la plu­part sont inédits.

Chronique issue du Tsu­gi 144 : Voy­age sur la planète ambi­ent, disponible en kiosque et Ă  la com­mande en ligne.

Il fal­lait bien que cela arrive un jour. Voilà que les plus anciens labels élec­tron­iques européens célèbrent leurs trente années d’existence. Des maisons tou­jours en activ­ité qui ont su tra­vers­er les modes, les dis­pari­tions en série de leurs homo­logues et des dis­trib­u­teurs de vinyles ou encore les change­ments d’habitude de con­som­ma­tion. Ces “dinosaures” s’appellent – entre autres – R&S, Soma, Nin­ja Tune ou Warp. Mais s’il est un label qui plus que les autres n’a jamais dévié de sa ligne de con­duite orig­inelle, c’est bien Tre­sor. Avec comme pos­tu­lat de départ la créa­tion d’une passerelle tech­no “Berlin-Detroit”. Ce qui fait aus­si sa sin­gu­lar­ité est son affil­i­a­tion avec le club du même nom, qui – même après sa relo­cal­i­sa­tion en 2007 – demeure l’un des cen­tres névral­giques de la scène berli­noise. Si le Berghain en con­stitue désor­mais l’incontournable cathé­drale où sont célébrées de grandes mess­es païennes, le Tre­sor – sous-sol claus­tro­pho­bique d’où émane un kick mas­sif et inces­sant – en est bien le cœur organique à la remar­quable constance.

Pour cet anniver­saire, le label/club nous pro­pose donc un bel et copieux objet sous la forme d’un cof­fret de 12 vinyles – 52 titres. Un truc de col­lec­tion­neur, c’est vrai, mais qui est aus­si disponible en dig­i­tal pour les sim­ples curieux. On y retrou­ve les piliers qui ont fait les grandes heures de la struc­ture dans les 90s comme Juan Atkins, la regret­tĂ©e K‑Hand, Porter Ricks, Mau­r­izio, Sur­geon, James Ruskin, Robert Hood, Blake Bax­ter, Daniel Bell, Drex­ciya ou TV Vic­tor. S’il y a quelques clas­siques – “Game Form” de Joey Bel­tram ou “Late Night” de Jeff Mills – la plu­part des morceaux pro­posĂ©s ici sont inĂ©dits. On croise des artistes plus con­tem­po­rains comme Hele­na Hauff, Func­tion ou Dona­to Dozzy. Et des tal­ents en devenir tels Huey Mnemon­ic, Afrodeutsche ou Tyga­paw, dont les pro­duc­tions n’ont rien Ă  envi­er Ă  celles de leurs glo­rieux aĂ®nĂ©s. Et pour ceux qui auraient peur de faire une indi­ges­tion de tech­no 4/4, la moitiĂ© de la sĂ©lec­tion est en fait con­sti­tuĂ©e de pièces ambi­ent, IDM et Ă©lec­tro. Ă€ Ă©couter d’une traite… ou pas.

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