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crédits : Vonecia Carswell
30 octobre 2019

40 festivals s’engagent à ne pas utiliser les technologies de reconnaissance faciale

par Juliette Chevet

Le mois dernier, Fight For The Future a lancé une campagne pour encourager les festivals et autres événement à bannir la technologie « invasive » de reconnaissance faciale. Le slogan du groupe activiste n’est autre que « défendons nos droits fondamentaux et notre liberté ». L’organisme à but non lucratif Fight For The Future se donne pour mission d’utiliser les technologies à bon escient.

Tiffany Cheng et Holmes Wilson (membres fondateurs de l’organisme) annonçaient le mois dernier dans un post Facebook : « Les fans de musique devraient être en sécurité et respectés. Ils ne devraient pas être soumis à une surveillance biométrique invasive. Rejoignez notre campagne qui appelle les sociétés comme Ticketmaster à NE PAS utiliser la reconnaissance faciale dans les festivals et les spectacles ». À ce jour, parmi les quarante festivals à s’être engagés à ne pas (ou ne plus) utiliser cette technologie, on retrouve Coachella, Pitchfork Music Festival, Lollapalooza, Bonaroo, ou encore SXSW.

Entre le système installé à Pékin pour fluidifier les accès au métro et celui utilisé lors d’un concert de Taylor Swift pour « repérer ses harceleurs », la reconnaissance faciale est au coeur du débat actuel. Parmi les événements qui l’utilisent, on compte les festivals Burning Man et Outside Lands, mais aussi le club Fabric à Londres, à l’entrée duquel il faut désormais scanner sa carte d’identité.

Les opposants à cette technique dénoncent l’inexactitude de la technologies qui entraîne beaucoup d’erreurs (notamment liées à des préjugés raciaux et sexistes, ce qui ne fait qu’alimenter des discriminations) mais aussi qui utilise des images sur lesquelles ils n’ont pas de droits. « Au début, on partait de collections de 20 images puis on est passé à des ensembles de 20, 40, 50 millions pour entraîner les machines. Certaines images sont utilisées sans autorisation, sans passer par un système de procédure comme dans un labo » explique Kate Crawford, professeure à l’université de New York, chercheuse à Microsoft, spécialiste des conséquences socio-politiques du big-data et cofondatrice d’un institut de recherche sur les impacts des intelligences artificielles. « Le système n’est ni neutre, ni objectif », ajoute-t-elle. C’est ce que Fight For The Future dénonce : ces technologies remettent en cause la protection de la vie privée et du droit à l’image.

Retrouvez la pétition « Ban facial recognition at live shows » ici.

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