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© Beaver On The Beats
7 janvier 2025

Tester sa drogue en festival ? En 2025, ça devient possible

par Siam Catrain

Depuis des années, des associations mettent en place des tests sur drogues consommées par les clubbeur-euses et les festivalier.e.s. Dans la région de la Nouvelle-Galles du Sud en Australie, le gouvernement local se lance dans la bataille, avec un portefeuille plus rempli.

Le gouvernement travailliste de Chris Minns en Nouvelle-Galles du Sud (Australie) aura réussi l’impossible : faire rimer 2025 et safe. Durant  douze mois, sur l’ensemble des événements festifs de la région, le gouvernement posera sa tente aux milieu des festivalier.es pour permettre à tous de vérifier la qualité et le niveau de dangerosité des drogues consommées. Le but est simple : réduire les risques et les préjudices liés à la consommation de drogue. Les tests seront gratuits, anonymes et appliqués sur un échantillon de la substance pour y déterminer sa pureté, puissance et ses composants. 

 

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Cette résolution de début d’année n’est pas anodine. Alors que l’été bat son plein en Australie, cet engagement arrive en plein milieu de la période des festivals. Cette résolution n’est pas non plus gratuite : déployée sur l’ensemble des festivals qui auront lieu au cours des 12 prochains mois, elle devrait coûter plus d’un million de dollars. Un investissement pourtant mince lorsque l’on sait que 265 millions de dollars ont été déployés le mois dernier pour financer les services traitement de la toxicomanie.

 

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Attention, la drogue n’est pas devenue légale dans une partie de l’Australie. « Je tiens également à préciser que la consommation de drogues illicites reste illégale » souligne Chris Minns. « Ce procès ne modifie pas les pouvoirs de la police, et si vous commettez un délit, vous pouvez être inculpé et poursuivi […] L’essai a un objectif clair : réduire les dommages et sauver des vies. » 

Cette initiative suit un mouvement national qui a débuté dès 2022 à Canberra et à Queensland. Pourtant rejetée par le gouvernement en octobre dernier, ce sont peut-être des défenseurs de la réforme des drogues et la société civile qui auront poussé à ces initiatives préventives. Une étude sur les décès liés à la drogue dans les festivals de musique australiens montre que 46,9 % des morts auraient pu être empêchés par l’analyse de la toxicité des substances consommées.

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Bientôt chez nous ?

Qu’en est-il pour la France ? Ce modèle est-il transposable ? Pour ce qu’il en est de la France, la résolution australienne ne semble pas vouloir prendre tout de suite son vol de 29 heures pour s’installer dans l’Hexagone. Est-ce que le gouvernement viendra soutenir les prestations associatives ? Qui sait, il faudra probablement attendre le retour des beaux jours (et des festivals). En tout cas, pour le moment, vous pouvez toujours compter sur les mains de l’ombre de celleux qui peuvent sauver vos soirées, comme Techno+.

 

Sur tsugi.fr : DJ et drogues, les platines de la tentation

 

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