Madame Loyal, avenir de la scène électronique en France ? | LIVE REPORT
Les 14 et 15 mars, Madame Loyal est venue faire maîtresse de cérémonie des soirées à Paris, pour une nouvelle édition de son festival mêlant cirque, fête foraine et musiques électroniques. Tsugi est allé voir ça ce vendredi au Parc des Exposition de Villepinte pour répondre à la question qui nous taraudait : Madame Loyal donne-t-elle le ton à la scène électronique grand public pour 2025 ?
Le concept de Madame Loyal : une ambiance mi-cirque, mi-fête foraine, où les festivaliers passent des manèges, à des performances circassiennes, le tout entre deux DJ sets. Depuis ce festival, Madame Loyal, cheffe d’orchestre et maîtresse de la piste l’est dans le cirque mais aussi dans le monde de la musique électronique. On l’a vu déjà à Marseille, Lille et Bordeaux mais c’est à Paris que Madame Loyal a décidé célébrer son 5ᵉ anniversaire en une édition XXL.
À peine arrivés aux portes du Parc des Expositions, il semble poindre un premier élément de réponse. Dès les premières percées de basses au travers des murs du hangar, l’excitation de la foule est palpable. Ça peut se comprendre. Madame Loyal a rameuté, pour son édition parisienne, les noms parmi les plus vendeurs de cette dernière année : Mandragora, VTSS, Ace Ventura, Perceval ou encore Vladimir Cauchemar.
© Madame Loyal / Programmation
© Fritjof b2b Tobhi
Dans une marée de festivaliers, on se glisse aux pieds de la première scène pour tenter d’apercevoir au loin le visage de NTO. En attendant, Fritjof en b2b avec Tobhi, résident de Madame Loyal, chauffe une salle plus qu’impatiente avec de la UK bass infusée à de lourdes sonorités techno. Les premiers t-shirts tombent. Apparemment, tout le monde n’a pas encore eu vent des récents préceptes lancés par Brice Coudert. Mais peu importe, NTO arrive sur scène, lance les premières acclamations et les premiers tracks. Entre IDM planant et EDM féroce, il n’oublie pas la couleur techno du festival.
Alors que la scène Sonora se transforme en sauna, on se fraye un chemin vers le deuxième hangar pour entendre les derniers morceaux de la galopante techno de Perceval. Ace Ventura arrive sur scène et déploie une techno aux accents trance digne d’Ibiza.
Au revoir, le Hangar. Bonjour, la piste de cirque. On passe une tête entre les bâches du chapiteau de la Turn Up Stage pour se faire complètement happer par le line-up curaté par 2much (ex-La Darude). Le boss du label allemand Polyamor, Mika Heggemann, hypnotise et insuffle chez chacun-e un moment de joie enivrant sur une dance et trance.
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On tente de monter à bord du Technobus plein à craquer, dirigé par Organik, avant de retourner à la trance et l’eurodance jouissive de DJ Football et le live envoûtant de Promis3. La foule devient de plus en plus tactile… et transpirante. On s’envole alors pour la Sonora pour voir l’un des rares noms féminins du line-up de la soirée : VTSS. Sur une maîtrise parfaite d’une techno aussi méchante qu’entêtante, la DJ-productrice polonaise basée à Londres aura d’ailleurs eu raison de nos jambes. Et après quelques étirements, on se redirigeait vers Paris.
On ne doute pas une minute que la hard music de Holy Priest et l’énergie si communicative de DJ Schnake auront conquis plus d’un cœur. Dernière étape avant que le RER B se transforme en ‘bras de Morphée’ pour les festivaliers. Vous vous demandez donc si Madame Loyal va réussir, par sa proposition de line-up, à dompter les autres festivals ? On verra. En tout cas, elle a réussi à prouver autre chose : que la scène française n’est pas que french touch, mais aussi trance, techno ou encore hard music. Et que le public est au rendez-vous.
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Madame Loyal sillonnera la France cette année. Si vous voulez tenter l’expérience, vous pouvez retrouver ce show XXL à Marseille le 11 et 12 avril, à Paris avec Ed Banger et Ninja Tune le 26 avril et le 9 mai à Lille.
Meilleur moment : le set de Mika Heggemann
Pire moment : la personne torse nu qui ruisselait devant le set de NTO
