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25 octobre 2021

💭 Un album, un film, un livre : les inspirations de Malik Djoudi

par Patrice BARDOT

Sa pochette lumineuse, oĂč Malik Djoudi surprend en pose mannequin, donne le ton d’un troisiĂšme album rayonnant oĂč le chanteur s’éloigne des pressions nocturnes pour s’épanouir dans une pop resplendissante. Et on n’a surtout pas dit clinquante, malgrĂ© une coproduction signĂ©e du « bankable » Renaud Letang et les participations remarquĂ©es de Lala&ce, Isabelle Adjani et Philippe Katerine. Ni tout Ă  fait le mĂȘme, ni tout Ă  fait un autre, Malik Djoudi peut dĂ©sormais viser trĂšs haut. 

Article issu du Tsugi 144 : Voyage sur la planÚte ambient, disponible en kiosque et à la commande en ligne.

 

  • Son album
    Kendrick Lamar, To Pimp A Butterfly (TOP DAWG ENTERTAINMENT, 2015)

Depuis l’enfance, j’ai toujours Ă©coutĂ© un peu de hip-hop. Mais quand je suis tombĂ© sur cet album, j’ai tout de suite adorĂ© ses arrangements de cuivre et la maniĂšre dont la voix de Kendrick se pose sur le duo basse/batterie. On sent vraiment la force d’un chanteur derriĂšre tout ça. Sa puissance va bien au-delĂ  du rap. J’ai beaucoup aimĂ© Ă©galement la poĂ©sie musicale qu’il dĂ©gage. J’ai eu la chance de le voir en concert, c’était extraordinaire. Sur scĂšne, on comprend vraiment que c’est quelqu’un qui est dĂ©chirĂ©.

 

  • Son film 
    À bout de souffle de Jean-Luc Godard (1960)

C’est ma premiĂšre claque de cinĂ©ma français. J’avais 20 ans. Le duo d’acteur Belmondo/ Seberg est juste incroyable. Avec ce film, je dĂ©couvre la nouvelle vague. Je suis frappĂ© par la beautĂ© des scĂšnes, des dialogues et mĂȘme des dĂ©cors naturels. On est sans arrĂȘt tenu en haleine et je suis assez bouleversĂ© par l’histoire. Et puis on a l’impression que c’est le travail d’un artisan qui fait ça de maniĂšre simple. C’est quand mĂȘme un des plus beaux rĂŽles de Belmondo, dans ce qui est pour moi une ode Ă  la libertĂ©.

 

  • Son livre
    Jack Kerouac, Les Clochards célestes (1958)

J’aime ce livre que j’ai lu adolescent pour la recherche de la vie intense qu’il dĂ©gage. J’aime aussi les personnages qu’il dĂ©crit, cette vie en marge. Mais on retrouve aussi une recherche de paix intĂ©rieure. On suit des bohĂ©miens, comme il l’écrit, un qualificatif qui veut dire « artistes » en fait, et je me sens un peu comme eux. Comme si l’art Ă©tait une porte de sortie. Et puis j’adore ce titre. Malik Djoudi

 

 

  • Son dernier disque
    Troie (CINQ7/WAGRAM)

C’est un album moins nocturne et mĂ©lancolique que les prĂ©cĂ©dents. J’ai eu la chance d’aller composer une partie du disque Ă  la Villa Noailles Ă  HyĂšres, et j’étais dans un studio en permanence trĂšs lumineux avec vue sur la mer. Cela s’est traduit dans l’album, oĂč j’avais envie de rapporter de la lumiĂšre dans ma musique. J’étais en paix et serein. Dans une pĂ©riode naze, cet album Ă©tait aussi comme une quĂȘte, une maniĂšre de rester debout, donc il fallait que je ramĂšne de la couleur et des choses qui me rendent joyeux. Je n’ai pas recherchĂ© l’accessibilitĂ© pop, mais c’est encore une histoire de simplicitĂ© apparente sur laquelle je me suis pris beaucoup la tĂȘte. Renaud Letang, qui a corĂ©alisĂ© l’album, m’a emmenĂ© quelque part oĂč je ne pensais pas aller. J’ai toujours travaillĂ© tout seul et cela peut ĂȘtre difficile de dĂ©lĂ©guer et de donner les choses. Mais aujourd’hui je suis trĂšs heureux d’avoir fait confiance Ă  Renaud, parce que la musique est faite pour ĂȘtre partagĂ©e.

Retrouvez plus d’articles dans le Tsugi 144 : Voyage sur la planĂšte ambient, disponible en kiosque et Ă  la commande en ligne

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