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À voir : le sulfureux groupe The KLF s’offre un nouveau docu

Un nou­veau doc­u­men­taire du fasci­nant et mythique groupe bri­tan­nique d’acid house des années 80, The KLF est à venir : en atten­dant de con­naître la date de sor­tie offi­cielle de Who Killed the KLF ?, son trail­er est disponible. On a hâte de (re)découvrir les dessous et anec­dotes de ce groupe qui provo­quait autant la fas­ci­na­tion que les scandales. 

C’est l’his­toire d’un groupe ou d’une légende née dans les années 80, plus pré­cisé­ment en 1986 lorsque Bill Drum­mond, alors directeur artis­tique chez Warn­er Music, décide de quit­ter son poste pour se lancer lui-même dans la musique. À l’époque, il voit en son âge un signe : il a 33 ans, comme les 33 tours de rota­tion des vinyles : il est l’heure de faire de la musique. Il fonde avec Jim­my Cau­ty le groupe The Jus­ti­fied Ancients of Mu Mu notam­ment rac­cour­ci en The JAM. Le groupe sort l’ou­vrage The Man­u­al aus­si provo­cant que scan­daleux, décrivant com­ment avoir du suc­cès dans la musique. Le groupe promet de rem­bours­er du prix du bouquin à quiconque ne réus­sir­ait pas en suiv­ant la méth­ode décrite dans leur “manuel”.

 

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The KLF

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The JAM lance son side-project The KLF en 1988. Une déci­sion fructueuse musi­cale­ment : le duo sort les tubes “What Time Is Love”,“3 A.M. Eter­nal” et “Last Train Tran­cen­tral. En mars 1991, c’est la con­sécra­tion, leur album The White Room parachève leur réus­site, il est con­sid­éré comme un des plus grands albums de la musique élec­tron­ique. La légende est créée… plus pour longtemps. En 1992, le groupe dis­paraît des radars après une dernière appari­tion aus­si folle que spec­tac­u­laire et scan­daleuse aux Brits Awards de 1992 en com­pag­nie du groupe punk, Extreme Noise Ter­ror. On y voit Bill Drum­mond cig­a­re à la bouche, armé d’un fusil automa­tique et tirant des rafales à blanc sur la foule (“Fuck the soci­ety !”). Plus tard lors de l’after-party de la célèbre céré­monie, il jette un mou­ton mort après une macabre mise en scène, à l’ar­rière d’un camion util­i­taire. Pour l’anec­dote, The KLF souhaitait jeter du faux sang sur la foule mais la BBC et ses avo­cats les en dis­suadèrent. Ain­si cette appari­tion devint la dernière du groupe. Finir sur un tir de kalash sur une foule et un jet de mou­ton mort à la fête après la céré­monie des Brits, intriguant mais flip­pant surtout !

Si la musique était la pièce maitresse de leur œuvre, la com­mu­ni­ca­tion et la mise en scène étaient sans aucun doute au cœur de leur propo­si­tion artis­tique. Le groupe est tout de même aujour­d’hui con­sid­éré comme l’un des précurseurs dans l’acid house anglaise des années 80. Le mix entre des théories com­plo­tistes dignes des Illu­mi­natis, et le mariage de la pop music et de l’élec­tro dance, voilà ce qui a car­ac­térisé ce groupe… plus punk de façade que ton groupe punk préféré. Main­tenant, il est l’heure de répon­dre à LA ques­tion : Who Killed the KLF ? 

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