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28 avril 2020

À voir : quand la musique électronique habille les plus belles images de la science

par Arthus Vaillant

La nouvelle édition du METEO SCIENCE PERFORMANCE, performance croisant photographie scientifique et musique électronique, devait se tenir lors du vernissage des Journées Photographiques de Bienne le 8 mai. Le festival étant reporté à 2021, elle sera finalement diffusée sur YouTube.

La pandémie n’a pas eu que des conséquences dramatiques sur les festivals et concerts. La 24e édition des Journées Photographiques de Bienne ne verra pas le jour en 2020, reportée à l’année prochaine. Mais le METEO SCIENCE PERFOMANCE, performance visuelle et musicale devant se tenir lors du vernissage, sera bien visible, sur YouTube. Une bonne manière de ne pas gâcher la fête pour Witold Langlois, curateur de ce projet.

L’année dernière, le journaliste de la Radio Télévision Suisse et fondateur du webmedia musical METEO a été contacté par Sarah Girard, directrice des Journées Photographiques de Bienne, pour créer un projet inédit lors du vernissage de l’édition 2019. Le journaliste choisit alors de mêler l’imagerie scientifique et la musique : « La science est un univers visuel et sémantique qui correspond bien à la mentalité de METEO, qui met l’accent sur le futur, la musique électro de demain », explique-t-il.

Les images sont l’œuvre de scientifiques travaillant en Suisse et font partie de la sélection de photographies et de vidéos soumise au concours FNS d’images scientifiques. À partir de ces images, Witold Langlois réalise des montages de dix minutes, qu’il envoie ensuite sans son ni musique à des musiciens qu’il a sélectionnés. « C’est l’inverse d’un travail de clip. Ici, je fais un montage de vidéos et photos pour que les artistes composent un long morceau inédit par-dessus les images » détaille le producteur. Cette durée assez inhabituelle pour des DJs, a représenté un gros challenge pour eux confie le journaliste. « Ils ont tous joué le jeu même s’ils ont tous galéré. Le final est génial et on les a invités à se produire en live le soir du vernissage. »

En 2019, le curateur avait monté trois vidéos à partir des images des années 2016, 2017 et 2018. Il avait porté son choix sur les producteurs Pulgasari, Sunareht et Fashion Italia. « Mon idée était de faire se croiser les scènes françaises et suisses, donc j’ai proposé à trois producteurs de musiques électro, que j’estime et qui sont dans l’air du temps, de traiter chacun une année d’images scientifiques ».

Le journaliste réalise ses montages avec une rythmique spécifique, adaptée aux artistes qu’il cible. « Par exemple pour Pulgasari je sais qu’il revisite l’acid house de manière déstructurée, je voyais a peu près comment j’allais m’y prendre dans mon montage. » Pour cette seconde édition, Witold Langlois a ainsi choisi le DJ trance et nightcore Aamourocean.

Illustration d’Aamourocean par Violeta West

« Le plus long, c’est le casting », avoue Witold Langlois. Il estime qu’il lui faut des artistes « qui sont dans le futur et qui donnent le la de ce que sera la musique électronique francophone de demain ». Ensuite, lorsque les musiciens sont choisis, il leur laisse carte blanche.

La première édition était une réussite pour METEO SCIENCE PERFORMANCE. Le projet a ensuite également été projeté dans le cadre de la Nuit des images du Musée de l’Elysée de Lausanne et au Festival CineGlobe au CERN, un organisme européen pour la recherche nucléaire. La direction du festival a ainsi recontacté Witold Langlois pour renouveler cette expérience en 2020, mais aussi en 2021. Ce sera alors la troisième édition, et le journaliste atteindra le chiffre symbolique de cinq artistes invités sur ce projet.  « La boucle sera alors bouclée en 2021 », déclare-t-il, et cet événement ne sera pas prolongé. Toutefois, le journaliste a pour projet d’organiser en 2021 une soirée dans laquelle il pourra inviter les cinq artistes à se produire en direct. Pour finir en beauté.

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