Anetha, Logic1000, MAKOTO SAN… Les projets de la semaine
Vendredi – jour de sorties ! Chez Tsugi, on vous fait notre sélection des projets de la semaine. Toujours plus éclectique, avec nous il y en a pour tous les goûts. Au programme : Anetha, Logic1000, MAKOTO SAN, Dynamite Shakers, Crenoka, Par.Sek, Waxahatchee, USA Nails et Glass Beams.
Anetha – Mothearth
Par Gérome Darmendrail dans le Tsugi 168
Mothearth : la contraction de mother (mère) et earth (Terre). Mais on pourrait aussi y voir la fusion de moth (papillon de nuit) et earth, tant Anetha semble aussi noctambule que maternelle. […] Musicalement, sans trop de surprise, c’est une techno rapide qui domine, dont la rudesse est souvent contrebalancée par des mélodies trances qui sonnent juste. Et quand les arpèges synthétiques se font plus pressants, comme sur « Mothearth », c’est la rythmique qui fait preuve d’une retenue bienvenue… Chronique complète à retrouver dans le Tsugi 168.
Waxahatchee – Tigers Blood
Originaire du Kansas, Waxahatchee ne compte pas taire cette petite cadence du Sud des États-Unis. L’autrice-compositrice revisite les genres de sa région à sa façon : une country alternative, et un folk qui sonne lo-fi. D’abord sa voix, puis ses petits riffs de guitare, et parfois un harmonica… Un album qui colle parfaitement avec la scène musicale actuelle, mais qu’on a un peu envie d’écouter avec un chapeau de cowboy sur la tête et un brin de paille dans la bouche !
MAKOTO SAN – MOSO
Défi étrange que celui d’incorporer des percussions en bambou dans les musiques électroniques. Pourtant, c’est le pari qu’ont fait les MAKOTO SAN, et ils l’ont relevé haut la main ! Ces percussions japonaises deviennent alors la métaphore filée du nouvel album du groupe masqué. Entre références à la pop culture japonaise et sonorités venant de là-bas, on voyage complètement dans un espace musical nouveau fait d’ambient et de bambou, dont seuls les MAKOTO SAN ont le secret.
Par.Sek – Tout change
Tout change. En tout cas, c’est ce que constate le groupe de pop alternative, Par.Sek. Le monde, la mort, le temps… Par.Sek ne prétend pas tenir de discours philosophiques révolutionnaires sur ces trois concepts, mais observe plutôt comme un spectateur impuissant les fatalités de la vie. Une honnêteté bouleversante, accompagné d’un petit synthé qui rend le ton léger, sur ce qui ne l’est en vérité pas du tout.
USA Nails – Feel Worse
Si vous aussi, vous avez ces voisins qui adorent se voir souffrir mutuellement, eh bien, vous risquez d’accrocher au nouvel album de USA Nails. En reprenant le concept de la Schadenfreude (le plaisir tiré du malheur d’autrui), le quatuor rock londonien dénonce notre culture de la consommation, le harcèlement, le capitalisme et autres… Une vraie critique politique, résumée dans un post-hardcore hurlant.
Crenoka – eidolon
Avec de l’Auto-tune étiré et un bon synthé, la bedroom pop de Crenoka effleure par moment l’électronique. Cet album prend la forme d’un projet grandement personnel, où la chanteuse retranscrit sa vie d’une manière crue mais amusante. Quand cette dernière passe une journée de merde, elle le crie dans un rock sans merci, puis quand elle veut déclarer sa flamme pour la star hollywoodienne Timothée Chalamet, elle lui écrit une ballade. On est plongés dans l’entre des draps de sa pochette d’album, complètement immergés même.
Glass Beams – Mahal
Les trois membres du groupe australien, Glass Beams sont peut-être non-identifiables de par leurs apparences masquées, mais leur musique atypique ne peut les couvrir très longtemps. Le leader du groupe dit être allé puiser dans ses origines indiennes, en revisitant le disco des années 70, de quoi donner à leur jazz un côté psychédélique. Leurs instruments deviennent des outils envoûtants, dont les échos nous charment tel des serpents.
Dynamite Shakers – Don’t Be Boring
S’il y a bien une chose que ne fait pas Dynamite Shakers, c’est le minimum. Les quatre artistes originaires de Vendée sortent enfin leur premier album qui sonne rock des 60’s aux guitares entêtantes. Quand on pense enfin avoir un peu de paix, c’est le grandiose « The Bell Behind the Door » qui clôture l’album, sur un solo de guitare sonnant comme un grand final. Promesse tenue, les Dynamite Shakers ne sont vraiment pas ennuyeux.
Logic1000 – Mother
Décidément, on dirait bien qu’Anetha et Logic 1000 se sont passées le mot pour cette sortie d’album ! La maternité de Logic1000 s’est traduite par un besoin de créer, et ce premier album en est le fruit. Dans une énergie deep house/minimal que l’australienne nous avait déjà teasé en janvier avec ‘Every Lil’, Logic 1000 continue dans cette lignée. Mother porte le besoin de se renouveler de l’artiste. Une nouvelle énergie créative qui s’est glissée parmi ses influences UK bass et revient nous surprendre dans les boucles hypnotiques.