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©Theornamentalist
14 septembre 2020

Après la mort du DJ Erick Morillo, une vague de témoignages de violences sexuelles

par Léonie Ruellan

Retrouvé mort dans son appartement le 1er septembre, Erick Morillo était attendu au tribunal le 4 septembre dans le cadre d’une affaire d’agression sexuelle. Alors que les circonstances de son décès demeurent inconnues, d’autres femmes ont depuis témoigné, accusant le DJ de violences sexuelles. 

Il y a deux semaines, le corps inanimé de l’auteur du tube « I Like to Move It » était retrouvé chez lui, à Miami Beach en Floride. La piste criminelle était écartée par la police dès le lendemain, ce qui éveillait d’autant plus les soupçons quant à ce décès soudain survenu trois jours avant son passage devant la justice, et un mois après que les tests sanitaires effectués sur la présumée victime confirment la présence de l’ADN d’Erick Morillo.

 

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Dans cette affaire, le DJ de 49 ans était accusé d’un viol qui se serait produit lors d’une after party en décembre dernier. Depuis, d’autres témoignages qui racontent des faits similaires ont fait surface : une danseuse employée dans un club de Miami, où le DJ se produisait, a témoigné auprès de DJ Mag, racontant comment Erick Morillo aurait tenté d’abuser d’elle, également lors d’une after party. L’artiste new-yorkaise DJ Empress a quant à elle raconté via un post Facebook qu’Erick Morillo l’harcelait régulièrement lorsqu’elle travaillait chez un disquaire en 1998. Avant elle, la DJ suédoise Ida Engberg a témoigné de sa rencontre avec le DJ lors d’une soirée chez lui, où il aurait tenté de la droguer contre son gré et demandé aux femmes présentes de quitter son domicile si elles refusaient de se déshabiller.

Ida Engberg a rédigé cela dans un commentaire sous un post Instagram de Jamie Jones, devenu le foyer de divers témoignages. Dans ce post, le DJ britannique s’excusait pour son hommage rendu à Erick Morillo, pour lequel on lui a reproché de minimiser les accusations visant le DJ : « Erick n’était pas parfait, et je ne peux juger personne sur des choses dont je ne sais presque rien. »

C’est exactement ce type d’éloges que dénonçait la DJ britannique Rebekah deux jours après le décès, publiant sur Instagram un contre-hommage à Erick Morillo : « Je me suis demandée comment réagir face au décès d’Erick Morillo et le fait que son présumé viol et son procès n’aient pas été mentionnés une seule fois alors que mes collègues partagent leurs pensées sur son décès en dépeignant l’image d’un « homme humble qui était loin d’être parfait ». »

 

Voir cette publication sur Instagram

 

I’m feeling really vulnerable and emotional posting this as I have been questioning what my outrage has been over the passing of Eric Morillo and how the fact his alleged rape and court case has not been mentioned once as my fellow colleagues share their thoughts on his passing painting a picture of “a humble guy who was far from perfect” etc etc. All this has done is brought up feelings of my past and the shit I have dealt with and the fact that even if I had tried to talk about what had happened my perpetrators would still of been excused and somehow would actually be my fault. This is not me talking bad about the deceased but really the need to reach out to the women who may have had similar experiences to share that I know how this feels but I don’t know how to change things within the industry as now it seems we still have a long way to go but maybe together we are stronger 🖤

Une publication partagée par Rebekah (@djrebekah) le

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