© Charlotte Abramow

Autour de “{agorians}”, Agoria partagera 100% des revenus avec ses fans

C’est une pre­mière. Dans les arcanes de l’in­dus­trie musi­cale, un souf­fle de renou­veau émane du pro­duc­teur français Sébastien Devaud, alias Ago­ria. La sor­tie de son titre “{ago­ri­ans}” sur la plate­forme Bolero provoque une onde de choc, boulever­sant les con­ven­tions établies. 

Depuis deux ans, Ago­ria s’im­pose comme l’un des artistes les plus act­ifs de l’u­nivers du Web3, démon­trant ain­si son attache­ment à l’in­no­va­tion et à la trans­for­ma­tion de l’in­dus­trie musi­cale. Après la sor­tie de son pre­mier NFT en 2021, il va encore plus loin et réin­vente la manière dont la pro­priété intel­lectuelle musi­cale est traitée. En col­lab­o­ra­tion avec Bolero, une plate­forme du Web3, le pro­duc­teur français a don­né la pos­si­bil­ité à sa com­mu­nauté d’in­ve­stir dans son morceau et de partager les roy­al­ties générées. “{ago­ri­ans}” (en référence au surnom qu’il donne aux mem­bres de sa com­mu­nauté) est une célébra­tion de cette nou­velle ère de col­lab­o­ra­tion, et promet de mar­quer l’in­dus­trie musi­cale de son empreinte. “Il est temps d’in­nover, d’ex­péri­menter et de ren­dre à tous les fidèles Agoriens qui m’ont soutenu ces deux dernières années. J’y vois égale­ment une oppor­tu­nité sincère et légitime pour mes parte­naires tra­di­tion­nels d’en­tr­er dans notre écosys­tème. Je suis heureux que Sapi­ens Records, Believe Dis­tri­b­u­tion et Bolero se soient asso­ciés pour que cela ait eu lieu.” explique Ago­ria dans un communiqué.

En somme, les pro­prié­taires de “song shares” (en gros, les ayant droits) toucheront une part des revenus des ventes numériques (télécharge­ments et stream­ing) ; des ventes physiques et des accords de syn­chro­ni­sa­tion (en cas d’utilisation du morceau dans un film ou une pub­lic­ité). Une pre­mière dans l’in­dus­trie musi­cale. Cette nou­velle dynamique, entre les artistes et leurs com­mu­nautés, pour­rait bien être le catal­y­seur d’un change­ment majeur dans l’in­dus­trie musi­cale, ouvrant des per­spec­tives promet­teuses pour la créa­tion et la monéti­sa­tion de la musique.

Ce pro­jet soulève égale­ment une prob­lé­ma­tique pro­fonde au sein de l’in­dus­trie musi­cale, à savoir : la dis­par­ité entre les revenus des artistes et les droits de pro­priété intel­lectuelle qui leur sont accordés. Dans le mod­èle tra­di­tion­nel, les artistes peu­vent sou­vent se retrou­ver avec une part min­ime des revenus générés par leurs créa­tions, tan­dis que les fans, mal­gré leur dévoue­ment, ont peu de moyens con­crets de soutenir finan­cière­ment leurs artistes préférés. Cette iné­gal­ité crée un déséquili­bre et peut entraver la crois­sance et la sta­bil­ité de cer­taines car­rières artis­tiques. Le pro­jet d’Ago­ria avec Bolero tente de résoudre cette prob­lé­ma­tique en pro­posant un mod­èle où les fans devi­en­nent des parte­naires financiers des artistes, con­tribuant ain­si à la créa­tion d’un écosys­tème peut-être plus durable pour tous les acteurs.