Skip to main content
extrait de la pochette de l'album "Crush" de Floating Points
18 octobre 2019

Avec « Crush », Floating Points livre un deuxième album aussi spontané que planant

par Juliette Chevet

Alors que son premier album Elaenia avait été composé en cinq ans, c’est en cinq semaines que Sam Shepherd réalise le second. Hier, il livrait un clip époustouflant pour « Anasickmodular », troisième piste du LP. Aujourd’hui, place à Crush. « Pour moi, Crush évoque une violence lente […] comme la fatalité écrasante du jeu des pouvoirs politiques autocentrés, du changement climatique, des gens et des idées que l’on tait, toutes ces choses qui nous mettent en colère au quotidien et qui nous donnent l’impression d’être impuissants », explique Floating Points.

Pour ces douze titres, le producteur puise son inspiration partout où il peut. Beaucoup de morceaux sont influencés par le classique, comme « Falaise ». Entre calme et tension, c’est un premier track captivant avec des sonorités qui se rapprochent de celles d’un violon. Dans la même lignée, il y a « Requiem for CS70 ans Strings » et ses notes pianotées au synthé sur une mélodie aux instruments à vent, et « Birth », avec des sons de clavecin puis de piano. Ce dernier est très tendre, et rappelle ce que Floating Points disait à propos de la « violence lente » du LP : le titre renvoie à la pureté et au calme de la nature, mais les échos ramènent à la mélancolie et au vide.

« LesAlpx » est un des morceau les plus dynamiques de Crush : très planant mais entraînant. « Je voulais capter l’immédiateté de cette musique et le sentiment que j’ai quand j’étais sur la piste de danse, ce sentiment d’être immergé dans un morceau qui vous entraîne instantanément », explique Shepherd à propos du titre. Quant à « Anasickmodular » et ses sonorités plus industrielles, le producteur l’a composé en partie en live – comme certains autres titres. Une chose est sure : l’album se veut spontané et plein de vie. Sur le LP, apparaissent aussi les titres « Environments » avec une mélodie mélancolique, des sons gazouillants qui se répondent et les boîtes à rythme qui se déchaînent, et « Sea-Watch », caractérisé par les notes qui tombent comme des gouttes d’eau sur le clavier. Pour Shepherd, ce premier album en quatre ans est un « retour aux bases », pour nous c’est un gros crush.

Floating Points se produira le 13 novembre prochain à l’Élysée Montmartre.

Visited 22 times, 1 visit(s) today