Beats, Sony, Sonos : la sélection audio de Tsugi
Chaque mois, Tsugi vous fait part de sa sélection tech disponible dans le dernier numéro en date du magazine Tsugi.fr. Tests produit, décryptages et conseils : testés et éprouvés ! Suivez le guide.
Par Benoît Carretier
Article issu du Tsugi Mag 171 : L’Impératrice mène la danse
Beats – Solo 4

© BEATS
On s’attendait à ce que Beats, racheté il y a dix ans par Apple, fête cet anniversaire en grande pompe. Raté. Le seul fait notable, et non des moindres, est l’accélération soudaine des nouveautés, avec l’arrivée du casque Solo 4, des intras Solo Buds et d’un mystérieux troisième produit au début de l’été. Pour une marque qui se contenait bon an mal an d’un lancement tous les douze mois, c’est l’effervescence.
Quand on regarde de plus près la fiche technique du Solo 4 et des Solo Buts, qui n’ont ni réduction de bruit active ni mode transparence, serait-ce une envie de suicide commercial ? Non. Minuscules et confortables, les Solos Buds ont pour eux de se situer sous la barre des 90 €.
Le Solo 4, de son côté, cumule les bons points et fait oublier l’absence d’ANC. Vendu 229 €, ce casque supra-aural bénéficie d’une isolation passive remarquable, d’une autonomie éléphantesque de 50h, d’une fonction de charge rapide (3h supplémentaires en 10 min) et se révèle particulièrement confortable à porter sur de longues sessions d’écoute.
En rupture par rapport à la génération précédente, la signature sonore risque en revanche de décontenancer les habitués de la marque, Beats continuant à chaque nouvelle itération de s’éloigner de l’image basseuse qui lui colle à la peau. Ici, les graves sont presque en retrait et ce sont les médiums qui plient le game. Ce qui n’est pas pour nous déplaire. À défaut d’une révolution, ce Solo 4 est déjà une très belle évolution.
Sony – ULT Wear Beats Beats

© SONY
Et si, en voulant flatter les amateurs d’extradasses, Sony avait tout simplement imaginé le casque à moins de 200 € idéal ? En imaginant la gamme ULT, qui comprend également la petite enceinte nomade ULT Field 1, la puissante enceinte résidentielle ULT Field 7 et le monstre ULT Tower 10 (29 kg !), la firme japonaise avait en ligne de mire la cible des « jeunes urbains » qui, comme chacun sait, adorent se gaver de basses à s’en décoller la plèvre.
Mais le petit twist, c’est que les fonctions extrabasses sont optionnelles sur le casque ULT Wear. Soupir de soulagement chez les plus de 20 ans, qui auraient pu avoir du mal avec les modes « deep bass » et « attack bass » (ce dernier donnant le fâcheux sentiment de passer un moment en tête-à-tête avec l’intérieur d’un caisson de basses).
Mais alors, si on lui enlève ses giga-basses qui font peur, que reste-t-il à l’ULT Wear ? Tout le reste ! Une signature sonore par défaut équilibrée – bien qu’un tout petit peu portée sur les basses -, une restitution détaillée grâce à ses deux transducteurs de 40 mm, une ANC bluffante, dérivée du casque haut de gamme WH-1000XM5 (si elle n’est pas aussi parfaite, elle s’en rapproche), du Bluetooth (5.3) multipoint, des surfaces de contrôle tactiles réactives, un confort irréprochable, une autonomie de 50h, la gestion du codec hi-res maison LDAC, une app (presque trop) complète…
Bref il a tout d’un grand, à un prix qui reste malgré tout raisonnable. Cadeau Bonux, les courageux pourront toujours tenter le grand frisson, appuyer sur le bouton ULT, enclencher le mode ‘attack bass’ et sentir leur crâne trembler. À leurs risques et périls.
Sonos – Ace Beats Beats

© MARSHALL
On appelle ça une Arlésienne, quelque chose que l’on attend mais qui ne vient pas. Chez Sonos, c’est le Ace, un casque qui a nécessité trois ans de travail et dont les rumeurs de sortie datent de l’époque Covid. Et cela valait la peine d’attendre, tant la firme de Boston frappe fort avec sa première incursion dans l’univers des casques Bluetooth. Exact opposé du ULT Wear mentionné plus haut, le Ace est un modèle haut de gamme vendu 499 €, qui se positionne en challenger direct des AirPods Max d’Apple ou du Bose QC Ultra.
Pour ce tarif, Sonos a mis les petits plats dans les grands. Le form factor du Ace est peut-être l’un des plus aboutis vus depuis longtemps, comme si les concepteurs avaient disséqué leurs modèles préférés pour créer un design idéal, à la fois sobre, élégant et fonctionnel. Malgré son poids de 312 g, les heures d’écoute (30 h d’autonomie) n’engendrent aucune gêne, grâce à un arceau assoupli sur le sommet du crâne et de confortables coussinets en mousse à mémoire de forme (magnétiques et remplaçables).
Mais le haut de gamme, ce n’est pas que du visuel, c’est d’abord du son et de la technologie. Niveau restitution, la copie est parfaite. C’est précis, propre, magnifiquement neutre et détaillé. Un bonheur, doublé du plaisir d’une ANC digne de ce nom et d’une spatialisation du son réussie. Du point de vue de la connectivité, le Ace a tout pour plaire : Bluetooth (y compris l’aptX HD), mais aussi sortie jack, sortie USB-C pour écouter ses fichiers lossless, ainsi qu’un wi-fi propriétaire pour se connecter d’un clic à une barre de son Arc ou Beam.
Une intégration intelligente à un écosystème éprouvé, qui permet de bénéficier au casque des performances sonores de la barre (au choix 2.0, 5.1, 7.1.4…). Un sans-faute de bout en bout.
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