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Berlin : clubbers et écologistes se mobilisent contre un projet d’autoroute

Le pro­jet de con­struc­tion du dernier tronçon de l’au­toroute A100, qui pro­gresse à l’est de Berlin, est loin de faire l’u­na­nim­ité. Vive­ment opposés à cette idée, déjà très anci­enne, écol­o­gistes, asso­ci­a­tions de cyclistes et club­bers s’as­so­cient con­tre un pro­jet urbain qui ray­erait cinq clubs de la carte.

 

Le pro­jet, pour­tant très ancien, sus­cite actuelle­ment de vives cri­tiques. À l’est de Berlin, les travaux de con­struc­tion du dernier tronçon de l’A100 vont, entre autres, devoir ras­er cinq clubs, dont le célèbre Renate. Et la fronde vient de partout : des écol­o­gistes, des asso­ci­a­tions de cyclistes ain­si que tout le monde de la nuit se sont asso­ciés pour man­i­fester con­tre cette autoroute lors d’une rave, organ­isée le 2 sep­tem­bre dernier. Et c’est avec le slo­gan “faire reculer l’A100 à coups de bass­es” que des mil­liers de jeunes, habitués des clubs de la ville, se sont réu­nis ce jour-là, jusque tard dans la nuit. Avec l’autorisation des autorités berli­nois­es, les boîtes de nuit locales ont blo­qué la route très fréquen­tée same­di après-midi et soir, dif­fu­sant de la musique sur des scènes improvisées.

 

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En mai dernier pour­tant, le pro­jet avait déjà provo­qué une lev­ée de boucliers, lorsque le gou­verne­ment alle­mand avait approu­vé la con­struc­tion et réno­va­tion de 144 pro­jets autoroutiers. Des machines à fumée, des sphères lumineuses et des stands de bois­sons ont trou­vé leur place au milieu des pan­neaux de sig­nal­i­sa­tion et des feux de cir­cu­la­tion. Pen­dant ce temps, des mil­liers de fêtards, d’ac­tivistes pour l’en­vi­ron­nement et de rési­dents locaux ont méta­mor­phosé un tronçon d’un kilo­mètre de la route prin­ci­pale du quarti­er de Friedrichshain, situé à l’est de Berlin, en une piste de danse en plein air. La con­struc­tion de l’autoroute avait elle débuté à Berlin-Ouest en 1958, lors de divi­sion de la ville entre l’Ouest cap­i­tal­iste et l’Est com­mu­niste – ini­tiale­ment avec l’espoir qu’elle deviendrait, un jour, un périphérique si Berlin était un jour réu­nifiée. Pour les Berli­nois, la rave du 2 sep­tem­bre avait égale­ment pour but de lut­ter pour l’avenir de la ville. Affaire à suivre…