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© Rémi Débreu
9 septembre 2021

🎪 Bonne Aventure : comment organiser un festival gratuit sur la plage de Dunkerque

par Tsugi

La saison des festivals n’est pas encore finie : le festival La Bonne Aventure revient les 11 et 12 septembre pour sa quatrième Ă©dition. Et pour tout savoir sur comment on organise un festival ambitieux dans le contexte actuel, Olivier Connan, programmateur et directeur, nous a fait le topo sur ce « week-end les pieds dans le sable, avec une programmation branchĂ©e et conviviale », comme il le rĂ©sume.

« Ce n’est jamais gagné, un festival est toujours un tour de force. »

Comment avez-vous préparé ce festival, après avoir dû annuler l’édition précédente ?

Il a fallu faire preuve d’humilité et de patience. Et d’adaptation, bien sûr. Normalement, le festival se tient en juin, et on l’a décalé d’abord à septembre 2020 avant d’annuler, et on a encore décalé de juin à septembre. Il faut se rappeler que fin juin, il aurait fallu finir à 23h et avoir une jauge en dessous des 5 000 personnes. Là, sur la grande scène, c’est 12 000 personnes, et sur un format gratuit, ça va beaucoup tourner. Donc on a dû s’adapter, comme tout le monde, mais toujours avec la volonté et la détermination de faire quelque chose. C’est important pour notre santé mentale à tous, on l’a vu avec les autres festivals cet été. C’est essentiel, pour reprendre un mot très utilisé. Et là, au final, on a un week-end assez ambitieux et réjouissant, je trouve, avec un départ à midi jusqu’à minuit. Ce n’est jamais gagné, un festival est toujours un tour de force. Mais on est très heureux de revenir, d’autant que la météo est avec nous !

« On est sur ce qu’on a toujours fait, des concerts éclectiques, accessibles, avec des artistes dans l’air du temps, que les gens ont envie de voir. »

Comment avez-vous investi cet espace du front de mer de Dunkerque ?

On a nos bureaux dans le Kursaal, le palais des congrès, en front de mer. Et la main stage est sur une place juste à côté du bâtiment, qui a l’avantage d’être à l’abri du vent. C’est un élément important à prendre en compte, Dunkerque est un spot de kite surf et de bateau à voile, il y a beaucoup de vent. C’est pour ça qu’on ne peut pas être sur le sable, notamment. Mais entre le sable et la grande scène, il doit y avoir 80 mètres de distance. Pour accéder à cette scène, il faudra son pass sanitaire. Et sinon, on investit également tout le front de mer de Malo-les-bains, la station balnéaire de Dunkerque. C’est une grande digue de plusieurs kilomètres de long, où on a installé des choses assez ludiques, créées spécialement pour l’occasion. Et là, il n’y a pas besoin de pass, c’est comme aller à la plage. On est les pieds dans le sable. On a la chance d’être soutenus par Dunkerque, et d’autres partenaires publics. Ça nous permet d’avoir une assise financière et de le faire gratuitement. C’est comme ça que le projet a été pensé dès le début, quand on voulait investir la digue de Malo. Et ces partenaires nous font une totale confiance, c’est très emballant !

Olivier Connan, directeur du festival © Rémi Debreu

Comment avez-vous pensé votre programmation ? A-t-il fallu faire des ajustements, à cause de la pandémie ?

On a plus de propositions que d’habitude sur le front de mer, tandis qu’au niveau musical, on a dû tout recentrer sur la grande scène. Avec toujours de l’ambition, mais on a dû mettre de côté notre idée de parcours secret, et le club de nuit. Sinon, on est sur ce qu’on a toujours fait, des concerts éclectiques, accessibles, avec des artistes dans l’air du temps, que les gens ont envie de voir. Et mettre Myd ou Lala&ce sur une main stage devant 12 000 personnes, c’est un super spot pour eux, comme pour le public. On arrive à mêler nos envies personnelles avec de grosses têtes d’affiche comme Vianney ou IAM. C’est aussi ça le plaisir du gratuit, c’est de faire des découvertes. Même s’il a fallu tout faire et refaire, parce qu’aucun des artistes prévus en juin n’était disponible, on a une copie très ambitieuse, avec des choses qu’on a tous envie de voir, et qu’on n’a pas forcément déjà vues. On a également une attention sur la scène régionale, avec Weekend Affair et Yolande Bashing, qu’on suit depuis longtemps.

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Toutes les informations et la billetterie sont Ă  retrouver sur le site du festival

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