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16 novembre 2018

Ça sort aujourd’hui : vendredi 16 novembre

par Clémence Meunier

C’est vendredi, c’est jour de sortie ! Vu qu’il est parfois difficile de s’y retrouver avec tous les disques qui sortent chaque semaine, Tsugi a décidé de vous faciliter la tâche en vous faisant une petite sélection de galettes – LPs et EPs confondus – qui viennent de paraître et qui nous font vraiment envie : c’est le “ça sort aujourd’hui”. Voici donc de quoi accompagner votre week‐end avec la techno singulière de Peder Mannerfelt, le (beau) revirement électro-pop du DJ Tim Green alias Invisible Minds, l’un des pionniers de la drum’n’bass, dBridge, en lente promenade dans des ambiances ultra sombres… Mais aussi le tout premier album d’Antigone, un bel EP par Jacques Greene sur LuckyMe, quelques bangers par Tiga & The Martinez Brothers et la pop de Fyfe s’accoquinant avec un quartet à cordes.

Invisible Minds – Make Up Your Own Stories [Moshi Moshi Records]

Rien que pour l’intro du premier morceau « Yo Mae Leh », ça vaut le coup de se pencher sur ce Make Up Your Own Stories : une montée infinie portée par un sample de voix dont on (le producteur compris) ne savons pas grand-chose si ce n’est qu’il s’agit d’un chant de nomades africains, qui finit par exploser au contact d’une batterie breakée. Le disque oscille entre collaborations electro-pop célestes (« Charilla ») et explorations de synthés funky (« Take Them All »), proposant tout un recueil de chansons électroniques. Plutôt étonnant quand on sait que c’est le DJ house et techno Tim Green qui se cache derrière le pseudo Invisible Minds.

 

Antigone – Rising [Token]

Sept ans de carrière, dont cinq en tant que résident de Concrete, et aujourd’hui un premier album sur Token, le très classe label belge où l’on croise Inigo Kennedy, Ø [Phase] ou Oscar Mulero : ça se passe plutôt bien pour Antigone ! Avec Rising, le DJ et producteur vogue entre IDM et techno parfois deep, tout en nous mettant une petite claque derrière la tête en milieu de tracklist avec l’implacable quoique plein de groove « Duality Of Mind ».

 

Fyfe & Iskra Strings –EP 2 [Benvolio Music]

Le chanteur anglais Fyfe continue sa collaboration avec Iskra Strings, un quartet de musique classique et contemporaine ayant déjà travaillé avec Vampire Weekend, The xx ou Sufjan Stevens (quel CV !). Quelques mois après un EP 1, cette deuxième mouture de six titres se fait rencontrer à nouveau l’électronique et la pop de Fyfe avec les cordes d’Iskra Strings. Souvent planant, toujours très beau.

 

Tiga & The Martinez Brothers – Blessed EP, Pt. 1 [Turbo Recordings]

Autre ambiance avec Tiga associé aux Martinez Brothers : avec cette première partie d’un Blessed EP sortant sur Turbo, le label de Tiga, le trio est surtout là pour faire danser. On est parfois à la limite du putassier, mais avec des morceaux longs, bizarres, funky et diablement efficaces – Laurent Garnier, The Black Madonna, Busy P ou Felix Da Housecat ne s’y sont d’ailleurs pas trompé et jouent déjà « Blessed » dans leurs sets.

 

Jacques Greene – Fever Focus [LuckyMe]

Après un premier album remarqué l’année dernière (Feel Infinite), le Montréalais Jacques Greene revient sur le chouette label LuckyMe (maison de Baauer, Suicideyear, Lunice…) avec un EP entre house onirique, techno douce et vocaux r’n’b. A noter que la version vinyle de cet EP six-titres est repartie en deux sorties, une orange et une verte, pour deux fois plus d’explorations électroniques à mettre au pied du sapin.

Peder Mannerfelt – Daily Routine [Peder Mannerfelt Produktion]

Il nous avait un poil manqué Peder Mannerfelt, trop occupé l’année dernière par la production du dernier album de Fever Ray et la préparation de sa tournée. Mais ça y est : il sort aujourd’hui son troisième album. Ce n’est pas forcément le disque le plus évident de cette sélection, mais avec Daily Routine le producteur suédois réussit à habilement mélanger sons organiques et électroniques, transes shamaniques et passages beaucoup plus dancefloor, comme pour nous inviter dans une fête chelou se tenant autour d’un feu en pleine nature tout en dansant sur de la techno de hangar. Du beau bizarre s’étalant sur dix pistes, avec d’un côté du spectre le mélodieux et perché « Cigarettes », et de l’autre le bien plus direct (et techno) « Temporary Psychosis ».

dBridge – A Love I Can’t Explain [Exit Records]

Pareil, pas évident cet album, mais passionnant toutefois. dBridge, l’un des pionniers de la drum’n’bass, n’avait pas sorti de long-format depuis dix ans. L’affront est rattrapé aujourd’hui avec le très sombre A Love I Can’t Explain, qui n’hésite pas à aller draguer dans de très lentes et angoissantes contrées, privilégiant le travail de structure et d’ambiance à l’envie de faire danser à tout prix. Une fascinante bande-originale.

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