Ça sort aujourd’hui : vendredi 17 mai

C’est ven­dre­di, c’est jour de sor­tie ! Vu qu’il est par­fois dif­fi­cile de s’y retrou­ver avec tous les dis­ques qui sor­tent chaque semaine, Tsu­gi a décidé de vous faciliter la tâche en vous faisant une petite sélec­tion de galettes – LPs et EPs con­fon­dus – qui vien­nent de paraître et qui nous font vrai­ment envie : voici donc de quoi accom­pa­g­n­er votre week-end avec l’am­bi­ent inspirée du post-rock de Black­thread et Asa 808, l’élec­tro qui tran­scende les gen­res de Poldoore, Obsi­mo ou Hervé, la tech­no berli­noise de Alessan­dro Adri­ani, ou encore la dark-acid de TFI.

Poldoore — Mosaic [Poldoore Music]

De l’électro qui aime mari­er les codes. Avec son nou­v­el album Mosa­ic, le pro­duc­teur belge Poldoore nous pro­pose des com­po­si­tions à la fron­tière des gen­res, jonglant con­stam­ment entre dub, down­tem­po, hip-hop et funk. Il suf­fit d’é­couter le morceau d’ou­ver­ture, “Just Like A Melody”, pour com­pren­dre la dif­fi­culté de class­er cet album : au milieu du morceau, un sax­o­phone et une voix soul volent la vedette à un lourd beat élec­tro et des accords dub. D’autres titres lorgnent vers le hip-hop, comme les découpes de piano et les grooves légère­ment boi­teux de “No Need To Wor­ry”, ou le funk, avec la gui­tare de “Darts Is Not A Sport”.

Obsimo — Addiction [Shlo Music]

Des saveurs de Rone et Mod­er­at. Sur son pre­mier album, Addic­tion, le pro­duc­teur Obsi­mo use d’une recette effi­cace, à base de syn­thé­tiseurs aériens déver­sant une pluie d’arpèges et d’accords mélodieux, de tex­tures planantes, de voix pitchées découpées et de bass­es ron­flantes. Il se per­met même de petites touch­es osées assez appré­cia­bles, comme des per­cus­sions à sonorité très anglaise sur le morceau d’ouverture éponyme “Addic­tion”. Une jolie carte de visite.

Alessandro Adriani — Morphic Dreams [Stroboscopic Artefacts]

Qua­tre par­ties pour qua­tre élé­ments. C’est comme cela que se présente l’album du leader du label Man­nequin Records, pub­lié aujourd’hui sur les plate­formes de stream­ing après une pre­mière sor­tie physique en avril. Alessan­dro Adri­ani nous livre une tech­no berli­noise com­plexe, partagée entre eau, terre, air et feu. Les sonorités et les grooves ressem­blent à la pochette du pro­jet : som­bres, mys­térieux et, surtout, extrême­ment raffinés.

Blackthread — The Way You Haunt My Dreams [Nahal]

Si vous faîtes con­fi­ance à Mond­kopf, alias Paul Régim­beau, vous irez écouter l’al­bum de Black­thread, signé sur son label Nahal, co-fondé avec Frédéric D. Ober­land. Après “I Try Not To”, une intro­duc­tion toute en douceur, début des choses sérieuses avec “Ghost” — une gui­tare loin­taine, des choeurs éthérés à peine audi­bles. Entre notes de piano mélan­col­iques et basse pesante, tout l’équili­bre de cet album repose sur son min­i­mal­isme. Au fur et à mesure de titres, les gui­tares et la bat­terie dis­parais­sent, pour un son épuré, lais­sant une place de choix à un syn­thé qui devient roi, comme sur “Run­ning”. Le mariage princi­er du post-punk et de l’ambient.

Asa 808 — Love Trumps Fear [TOYS]

De l’am­bi­ent conçue avec amour. C’est ce que le Berli­nois Asa 808 est par­venu à accom­plir avec Love Trumps Fear, un mini-album de huit morceaux. Dès “Breathe”, le pre­mier titre du LP, impos­si­ble d’ig­nor­er le ver­sant spir­ituel qui l’a inspiré. Et en effet : le pro­duc­teur a passé un an à méditer dans les mon­tagnes, coupé du monde extérieur avec pour ambi­tion de devenir un moine boud­dhiste. Heureuse­ment pour nous, il a vite aban­don­né l’idée avant de revenir à Berlin. Et de fab­ri­quer cet album.

Terror Feedback Industry — INTERCEPTOR EP  [Vernacular Records]

Qua­trième sor­tie pour le label parisien Ver­nac­u­lar Records. Le cre­do de la boîte ? Des machines, que des machines. Avec le pre­mier EP de Ter­ror Feed­back Indus­try, INTERCEPTOR, c’est pari réus­si. Du pre­mier titre, “Hype­r­i­on”, aux inspi­ra­tions directe­ment tirées de l’électro-techno intem­porelle de Detroit, jusqu’à un “Inter­cep­tor” très hard­core. Qua­tre titres puisant dans un reg­istre dark-acid qui vous tien­dront éveil­lés tout au long de la nuit. De quoi don­ner aux raves des allures de fin du monde.

Hervé — Mélancolie FC [Initial Artist Services]

L’en­fant ter­ri­ble de LCD Soundsys­tem et d’Alain Bashung. Hervé, c’est d’abord un jeune fonte­naysien tombé dans la musique après avoir aban­don­né une car­rière dans le foot­ball. Avec Mélan­col­ie FC, un pre­mier EP au titre évo­ca­teur, il asso­cie tech­no dansante et mots secs. Car il ne s’ag­it pas vrai­ment de chanter, mais plutôt de cracher les paroles dés­espérées comme sur “En rap­pel”, sorte d’ovni très pop qui donne envie de taper du pied. Le ton est don­né dès l’in­tro­duc­tion du court-format avec les pre­miers mots de “Mélan­col­ie F.C” : “A nous les sup­port­ers qui ne sup­por­t­ent plus”. Alors pour com­bat­tre le cafard, autant danser.

Hervé sera en con­cert au Point Ephémère le 20 mai prochain. Retrou­vez plus d’in­for­ma­tions sur la page Face­book de l’évène­ment

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