Ca sort aujourd’hui : vendredi 18 avril

C’est ven­dre­di, c’est jour de sor­tie ! Vu qu’il est par­fois dif­fi­cile de s’y retrou­ver avec tous les dis­ques qui sor­tent chaque semaine, Tsu­gi a décidé de vous faciliter la tâche en vous faisant une petite sélec­tion de galettes – LPs et EPs con­fon­dus – qui vien­nent de paraître et qui nous font vrai­ment envie : voici donc de quoi accom­pa­g­n­er votre week-end avec les douces repris­es bossa nova de Nou­velle Vague, l’élec­tro jazzy de Zerolex, la trap excitée de Cheva­lien, la house de Space Dimen­sion Con­troller, la tech­no noire de Dax J et de Bar­ney Khan ou encore la dark ambi­ent de Mondkopf.

Nouvelle Vague — Curiosities [Kwaidan Records]

Pour ses 15 ans, le duo Nou­velle Vague revient avec Curiosi­ties. Le groupe s’est fait con­naître pour ses ré-interprétations des clas­siques de l’ère punk et new rave, dans le style bossa nova des années 50 et 60. Avec cet album, Marc Collin et Olivi­er Libaux mar­quent un retour vers les pre­miers morceaux : une gui­tare acous­tique, quelques claviers et tou­jours des chanteuses aux voix suaves et élé­gantes. On y retrou­ve les habituées Elodie Frégé, Mélanie Pain et Phoebe Killdeer. Com­bo gagnant.

Nou­velle Vague inve­sti­ra l’Eglise Saint-Eustache le 6 mai prochain. Pour plus d’in­for­ma­tions, rendez-vous sur la page Face­book de l’évène­ment

Zerolex — Touché-coulé [Archi Records]

Avec son deux­ième disque, Touché-coulé, Zerolex prend un tour­nant franche­ment jazz. Pour accom­pa­g­n­er ses titres planants et con­tem­plat­ifs, le pro­duc­teur a choisi un sax­o­phone et une contre-basse pour un ménage à trois tout en douceur et volup­té. Mais ne vous lais­sez par avoir par ces mélodies orches­trales. Les sons plus élec­tron­iques ne dis­parais­sent en aucun cas der­rière cette affir­ma­tion du jazz, comme le rap­pelle le morceau “Touché-coulé”. Un petit for­mat pour les ama­teurs de mélanges hasardeux mais réussis.

Mondkopf — How Deep Is Our Love ? [Hands In The Dark Records]

Avec How Deep Is Our Love ?, Mond­kopf signe son pre­mier long-format chez Hands in the Dark. Le Parisien nous offre ici qua­tre pistes d’une dizaine de min­utes. Si “Inner Fire” pro­pose une ambiance calme et con­tem­pla­tive, la ten­sion crescen­do monte sur “Death Is Not a Lover”, titre le plus dark ambi­ent du disque. Et si une atmo­sphère ciné­ma­tique sem­ble se dégager de cet ensem­ble abstrait c’est nor­mal : il est devenu la bande orig­i­nale du film The Silence of the Sirens réal­isé par Diana Vidras­cu. A not­er que ce faux-documentaire expéri­men­tal est une adap­ta­tion de l’oeu­vre éponyme de Franz Kafka.

Space Dimension Controller — ReSEQ EP [R&S Records]

Depuis sa fon­da­tion en 1984, R&S est devenu une insti­tu­tion. Son logo en forme d’é­talon a frap­pé bon nom­bre de pro­duc­tions élec­tron­iques, d’Aphex Twin à Joey Bel­tram en pas­sant par Der­rick May, James Blake ou encore Nico­las Jaar. Aujour­d’hui, le label nous pro­pose encore une sor­tie de qual­ité avec l’EP ReSEQ du pro­duc­teur Lon­donien Space Dimen­sion Con­troller. On y décou­vre une house élé­gante, fine­ment ciselée, où se mélange syn­thé­tiseurs funk et nappes d’am­bi­ent. Une atmo­sphère spa­tiale rétro-futuriste qui devrait plaire aux ama­teurs du genre.

Chevalien — Moonglasses [Ghost Coast / Make Me Prod]

Bien loin des mélanges entre élec­tro et jazz de Zerolex, Cheva­lien explore lui aus­si les ren­con­tres entre univers mul­ti­ples. Entre met­al, trap et hip-hop, c’est peu dire que Moon­glass­es saura vous réveiller. Annon­cé par le morceau “Bleu Blanc Blood”, cet EP explore des sonorités plus som­bres et énervées, qui sec­ouent jusqu’à la moelle. Le rap y est moins posé, plus agité. En bonus, un remix de “Sun­der­ground”, le titre phrase du chanteur, par Zero Grav­i­ty. A vos risques et périls.

Cheva­lien se pro­duira ce same­di 20 avril au Print­emps de Bourges. Plus d’in­for­ma­tions sur la page Face­book du fes­ti­val

Various Artists — Earth Night 2019 [Earth Night Records]

Danser pour sauver le cli­mat, c’est peut-être la meilleure idée de la semaine. Pour la sec­onde fois cette année, l’as­so­ci­a­tion DJs for Cli­mate Action a réu­ni des pro­duc­teurs de tous les gen­res dans une com­pi­la­tion aus­si éclec­tique qu’en­gagée. De Curs­es à Cyril Hahn, en pas­sant par Ste­fano Rit­teri, les invités vien­nent de tous les hori­zons, et on le ressent. Entre tech­no pure et accents plus dis­co funk, cha­cun y trou­ve son compte. De plus, les prof­its cumulés par Earth Night servi­ront à financer les parte­nar­i­ats avec divers­es asso­ci­a­tions. Par­mi elles, Lit­tle Sun, qui tra­vaille sur les éner­gies renou­ve­lables, et Earth Guardians, dont l’ac­tion se con­cen­tre sur la sen­si­bil­i­sa­tion des jeunes au réchauf­fe­ment cli­ma­tique. De quoi ravir Gre­ta Thunberg.

Dax J — Chaos Come To Conquer [Monnom Black]

Dax J retourne sur le label berli­nois Mon­nom sur lequel il livre le nou­v­el EP Chaos Come To Con­quer. Dessus, il nous pro­pose qua­tre titres qui explorent les tré­fonds d’une tech­no tail­lée pour les ware­hous­es, oscil­lant entre des sonorités acid et jun­gle. Les BPM sont rel­a­tive­ment élevés et la pro­duc­tion brute et grésil­lante rap­pellera le début des années 90. Cepen­dant, le pro­duc­teur Lon­donien instal­lé à Berlin y ajoute une dose de puis­sance sup­plé­men­taire dans ses kicks et n’au­torise aucun relâche­ment dans la struc­ture des morceaux. Chaos, oui c’est le mot.

Barney Khan — Farenheit 311 [Bis Bald Records]

Entrée dans l’u­nivers de Bar­ney Khan. Avec son pre­mier album Faren­heit 311, le jeune pro­duc­teur tisse des passerelles entre la tech­no et l’am­bi­ent. Dans sa pre­mière par­tie, le disque alterne entre kicks, infrabass­es et pas­sages plus médi­tat­ifs comme sur “Impres­sion­ism” ou “As A Young Waste­man”. Les six derniers titres s’avèrent plus accueil­lants, en témoigne les voix vaporeuses de “Shut­ters” ou les notes douces mélan­col­iques d”“A Por­trait Of”.

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