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2 novembre 2018

Ça sort aujourd’hui : vendredi 2 novembre

par Tsugi

C’est vendredi, c’est jour de sortie ! Vu qu’il est parfois difficile de s’y retrouver avec tous les disques qui sortent chaque semaine, Tsugi a décidé de vous faciliter la tâche en vous faisant une petite sélection de galettes – LPs et EPs confondus – qui viennent de paraître et qui nous font vraiment envie : c’est le “ça sort aujourd’hui”. Voici donc de quoi accompagner votre week‐end avec le deuxième album des toulousains Denuit, le virage d’Annanan, le Grand Bazar de Seb El Zin, l’incroyable Axel Rigaud, et la dansante Ceremony de Mytron & Ofofo.

Denuit – The War Of Steel [Hapax]

Le rétro-futurisme a deux nouveaux ambassadeurs. Mêlant des influences krautrock, coldwave et techno, Denuit propose une virée dans un monde qu’ils ont créé de toute pièce. Ivi joue des machines, Bonnie chante et joue de la flûte, des gongs ou des synthés. Leur univers est tout en nuance, comme un véritable périple semé d’embuches, de moments de doutes, de joies, de peur et de folie. Sirènes, grésillements, mélodies répétitives et vocalises toujours différentes, c’est un conte sonore vivant qui se découvre et se dessine au gré des minutes qui passent. Une heure ailleurs.

Annanan – You [MachineJazz]

L’un des projets les plus intéressants de ce qu’on peut trouver en house lo-fi, techno brute ou electro sombre sort un premier album un peu déconcertant. Ils le savent et le revendiquent, ce premier long format est bien loin de ce pour quoi on les connait. Après plusieurs sorties remarquées sur Forbidden Planet et Pinkman Records, le duo basé à Berlin a choisi de sortir You sur son propre label : neuf titres où l’empreinte sonore peut se retrouver, mais où les rythmiques entre trap, ambient et electro downtempo marquent un tournant dans les choix musicaux du groupe. Beaucoup moins club et surtout plus vocal, You surprend, dans le bon sens du terme.

Seb El Zin – Grand Bazar [Bzzz Records]

Il faudrait des heures pour présenter Seb El Zin dans son ensemble. Compositeur, multi-instrumentiste, auteur et producteur, c’est un artiste complet avide de collaborations, métissages et connections. Musiques savantes ou populaires, occidentales ou moyen-orientales, anciennes ou électroniques, il n’y a pas de mot pour définir la vastitude de son champ d’action. Membre du groupe de rock psyché ITHAK et d’Anarchist Republic of Bzzz, collectif international de musique expérimentale, Seb El Zin présente ici un album solo impossible à cloisonner dans un genre. Disons qu’il s’agit d’un hommage électronique au Moyen-Orient où se mélangent transe, rap et techno.

Adana Twins – Watergate Compilation 25 [Watergate records]

La 25ème mix enregistré pour le label affilié au Club berlinois du même nom est signé Adana Twins. Comme à son habitude, le duo propose une tech-house aérienne et organique où l’on retrouve des tracks d’Acid Pauli, Patrice Bäumel ou André Hommen, combinée à une techno émotive et émotionnelle. Un parcours d’une heure et demi aussi bien taillé pour le club que pour la maison, et c’est peut-être là la force de ce périple tout en nuance. À écouter à toute heure du jour et de la nuit.

Axel Rigaud – Transformation [n5MD]

Ayant débuté la musique à l’âge de 6 ans, c’est 20 ans plus tard qu’Axel Rigaud sort un premier album à son nom. Moitié de Moiré, groupe avec lequel il sortait l’EP Hush sur Someone Records en 2012, il évolue aussi sous le nom « Le Tarsier », comme une synthèse de toutes ses influences. Steve Reich, Chris Clark, Ametsub, Nils Frahm ou Colin Stetson pour ne citer qu’eux. Le rendu donne quelque chose aux frontières du jazz et de l’electronica. Le multi-instrumentiste va là où il veut, et sait nous emmener avec lui. Entre ambient organique, jazz futuriste et electro pleine de rebondissements, Transformation est un bel essai dont la sortie sera fêtée le 24 novembre prochain au Hasard Ludique.

Mytron & Ofofo – Ceremony [Multi Culti]

Basés entre Paris et Londres, Jacek Janiszewski et Sasha Crnobrnja reviennent sur Multi Culti avec un nouvel EP. Dans la parfaite continuité de ce qu’ils font admirablement bien, les six titres oscillent entre house tropicale, electro solaire, et disco lascive. Les voix posées sur « Medicine Man » apportent un certain coté rétro-futuriste. Une prod simple où tout est dans le détail, pour un résultat qui sonne comme une évidence. « Lebanese Red Bird » dévoile un peu plus l’étendue géographique des influences, tout comme « Radio Yebeh » qui comporte des voix africaines. Le duo fournit ici une bouffée d’air frais dans ce qui se fait actuellement.

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