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Carla Schmitt, Nia Archives, PJ Harvey, Kalika… Les clips de la semaine

Comme tous les ven­dredis, on se retrou­ve pour notre ‑fameuse- sélec­tion des clips de la semaine. Au pro­gramme, la choré­gra­phie nerveuse de Car­la Schmitt, une balade à Brook­lyn avec Nia Archives, l’u­nivers vam­pirique de Dani Ter­reur et Kali­ka, les ques­tions exis­ten­tielles de PJ Har­vey, l’ab­sur­dité de Super­par­ka, la douce voix de Char­lotte Cardin et les con­fes­sion de NAST. Bonnes écoutes et surtout, bon visionnage. ! 

 

Carla Schmitt — “Red Ambition”

Récem­ment, Car­la Schmitt dévoilait son sin­gle “Red Ambi­tion” sur la qua­trième com­pi­la­tion d’EXHALE le label d’Amélie Lens. Pour don­ner encore un peu plus vie au pro­jet, elle décide de réalis­er un clip avec Ortho­dox. Danseuse et choré­graphe en plus d’être DJ et pro­duc­trice, Car­la Schmitt souhaite chang­er les choses dans l’in­dus­trie de la tech­no. Pour elle, cette musique ne rime pas seule­ment avec club et fête, elle peut être une grande source d’in­spi­ra­tion artis­tique. Selon elle, “un beau moyen de s’ex­primer et de trans­met­tre des émo­tions”. C’est ce qu’elle fait en écrivant cette vidéo. Sur une tech­no indus’ et mélan­col­ique, sept jeunes artistes ‑un pein­tre et six danseurs- s’im­mer­gent dans leur créa­tiv­ité à tra­vers une choré­gra­phie nerveuse au cœur d’une mai­son mys­térieuse. “Red Ambi­tion” dépeint le débor­de­ment d’in­spi­ra­tion qu’un artiste peut avoir. Mais que se passe-t-il quand on lui impose des restric­tions ? Aura-t-il la même estime de lui ? La même créa­tiv­ité ? “L’in­spi­ra­tion peut-elle sur­vivre au chaos ?” C’est ce que Car­la Schmitt cherche à explor­er. En tout cas, il y a de la beauté dans ce chaos.

 

Nia Archives — “Off Wiv Ya Headz”

Nia Archives a eu LA bonne idée : remix­er un clas­sique des années 2000, for­cé­ment ça fonc­tionne. Veuillez accueil­lir à bras ouverts une ver­sion jun­gle vit­a­m­inée à souhait du remix “Heads Will Roll” des Yeah Yeah Yeahs par A‑Trak trans­for­mée en “Off Wiv Ya Headz”. On a ouï dire que quand elle l’a passé à We Love Green au La La Land, des fes­ti­va­liers se sont rués vers la scène dès les pre­mières notes. Un suc­cès. Côté clip, c’est esthé­tique années 1990 en mode cam­era embar­quée et image d’archives (*emo­ji clin d’œil*) pix­elisée. On se retrou­ve en immer­sion à New York en train de danser comme des foldingues à Brook­lyn avec Nia Archives. Et c’est plutôt chouette.

 

Dani Terreur — “Le temps d’avant” feat. Kalika

Dani Ter­reur et Kali­ka errent dans la ville, en vam­pires. Canines aigu­isées, peau pâle, joues creusées et vête­ments couleur chauve-souris, les deux artistes chantent leur nos­tal­gie au dessus d’une auto-route ou à côté d’un feu tri­col­ore. Évidem­ment, les pas­sants les regar­dent avec curiosité tan­dis que sur des airs de gui­tare, les deux artistes mêlent poésie et mélan­col­ie, dans un titre-hommage à l’en­fance et aux rêves per­dus. Pour réalis­er ce clip, Antoine Wibaux les a suiv­is avec une caméra embar­quée sans laiss­er transparaître qu’il s’agis­sait d’un tournage.

 

PJ Harvey — “I Inside the Old I Dying”

I Inside the Old I Dying” est issu du futur album ‑du même nom- de PJ Har­vey. Sur une musique déli­cate, sans arti­fice, mod­este­ment com­posée d’une mélodie de gui­tare et d’une bat­terie répéti­tive, PJ Har­vey chante le chem­ine­ment de la vie. D’en­fant à adulte, de la vie à la mort, jusqu’à ce qui se passe après : l’é­ter­nité et ses mys­tères. Pour l’il­lus­tr­er, Cristóbal León et Joaquín Cociñare­trace ont réal­isé un clip ani­mé reflé­tant l’amour, la résur­rec­tion et la mort. On y voit un per­son­nage évoluer sur un paysage qui passe comme le temps qui défile.

 

Superparka — “az”

Est-ce qu’on peut qual­i­fi­er le nou­veau clip de Super­par­ka comme ‘com­plète­ment per­ché’ ? On vous lais­sera vous faire votre avis. Au pro­gramme : balade dans le désert, tem­po­ral­ité impré­cise, créa­ture étrange digne des pre­miers Star Wars et chèvre volante qui se trans­forme en CD. Il faut le voir pour le croire ! Côté musique, c’est d’une douceur exquise. Une instru’ aux influ­ences lo-fi, garage house, rnb et voix mur­murée expli­quant l’aspect absurde de l’u­nivers. Finale­ment, “az” s’ac­corde à mer­veille avec son clip.

 

Charlotte Cardin — “99 Nights”

Un titre pour les cœurs brisés ? C’est sûre­ment ce que “99 Nights” est. Pour­tant, Char­lotte Cardin dit elle-même que cette chan­son l’a recon­nec­tée à ses inspi­ra­tions. Elle a su la ramen­er à la rai­son : ce qui compte, ce qui est le plus impor­tant pour elle, c’est la musique. Et c’est à l’im­age du clip min­i­mal­iste qui l’ac­com­pa­gne. Tout le long de la vidéo, Char­lotte Cardin est allongée sur un lit, fix­ant la caméra et clig­nant par­fois des yeux : elle remet ses chan­sons au cen­tre de toutes les attentions.

 

NAST — “Je colle à tous les visages”

NAST est assise sur une chaise à bas­cule au cen­tre d’une pièce décorée avec douceur. Fleurs, bulles de savon, tis­sus drapés… Tout sem­ble empreint de légèreté. “Je colle à tous les vis­ages” est une con­fi­dence poé­tique et intro­spec­tive. NAST nous par­le de ses pen­sées les plus pro­fondes au son de mélodies pop et folk… Une ambiance intimiste et apaisante.