🔊 Ce dernier Joakim superpose avec élégance les sons de la nature à la production studio
SecÂond Nature, le nouÂvÂel album du Français Joakim vient de sorÂtir sur TigerÂsushi. Chronique.
Chronique issue du TsuÂgi 143 : Garnier/Limiñanas, disponible le 8 sepÂtemÂbre en kiosque et en ligne.

ArtÂwork
Un album qui veut « redonner une voix Ă la nature », en mĂŞlant ambiÂent et chant d’oiseaux, on en voit dĂ©jĂ qui souriÂent au fond de la salle. Le cynisme n’a pas faibÂli dans « le monde d’après », et il est Ă©videmÂment plus facile de proÂposÂer des disÂques somÂbres et anxÂiogènes, garÂnis de sonoritĂ©s indusÂtrielles, qu’une ode Ă Dame Nature, qui peut vite vous ranger dans la case dĂ©lire new age de citadin qui vient de dĂ©couÂvrir les plantes penÂdant son conÂfineÂment dans le VexÂin, en exil dans la maiÂson de camÂpagne de ses beaux-parents. Ce serait oubliÂer que l’auteur de ce disque est Joakim, proÂducÂteur verÂsaÂtile pour qui l’exigence est une verÂtu cardinale.
Sur le site web secondnature.love, dĂ©diĂ© Ă son neuÂvième album, le Français a ainÂsi dĂ©tailÂlĂ© la bibÂliÂograÂphie et les rĂ©fĂ©rences qui ont aliÂmenÂtĂ© sa rĂ©flexÂion au moment de conÂcevoir ce disque ambitieux dont l’objectif est de « brouiller les fronÂtières entre le naturel et l’artificiel », superÂposant enregÂistrements de sonoritĂ©s naturelles (aniÂmaux, mais ausÂsi parÂaÂsites atmoÂsphĂ©riques causĂ©s par une temÂpĂŞte ou un glacÂiÂer) Ă des comÂpoÂsiÂtions musiÂcales conçues en stuÂdio, plutĂ´t conÂtemÂplaÂtives, oscilÂlant entre l’ambient, l’électro-pop et le jazz. La liaiÂson est limpiÂde et offre, au-delĂ de l’intĂ©rĂŞt de la dĂ©marche, un disque très agrĂ©able Ă Ă©couter.