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©Marcelo Gomes
24 septembre 2021

🔊 Ce dernier Joakim superpose avec élégance les sons de la nature à la production studio

par GĂ©rĂ´me Darmendrail

Second Nature, le nouvel album du Français Joakim vient de sortir sur Tigersushi. Chronique.

Chronique issue du Tsugi 143 : Garnier/Limiñanas, disponible le 8 septembre en kiosque et en ligne.

Artwork

Un album qui veut « redonner une voix à la nature », en mêlant ambient et chant d’oiseaux, on en voit déjà qui sourient au fond de la salle. Le cynisme n’a pas faibli dans « le monde d’après », et il est évidemment plus facile de proposer des disques sombres et anxiogènes, garnis de sonorités industrielles, qu’une ode à Dame Nature, qui peut vite vous ranger dans la case délire new age de citadin qui vient de découvrir les plantes pendant son confinement dans le Vexin, en exil dans la maison de campagne de ses beaux-parents. Ce serait oublier que l’auteur de ce disque est Joakim, producteur versatile pour qui l’exigence est une vertu cardinale.

Sur le site web secondnature.love, dédié à son neuvième album, le Français a ainsi détaillé la bibliographie et les références qui ont alimenté sa réflexion au moment de concevoir ce disque ambitieux dont l’objectif est de « brouiller les frontières entre le naturel et l’artificiel », superposant enregistrements de sonorités naturelles (animaux, mais aussi parasites atmosphériques causés par une tempête ou un glacier) à des compositions musicales conçues en studio, plutôt contemplatives, oscillant entre l’ambient, l’électro-pop et le jazz. La liaison est limpide et offre, au-delà de l’intérêt de la démarche, un disque très agréable à écouter.

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