đ Ce nouveau Folamour : deep house hĂ©liothĂ©rapique, soul molletonnĂ©e, funk ouatĂ©
Le troisiĂšme album du DJ français Folamour sort aujourd’hui : The Journey, un bain de fraĂźcheur, de confort et surtout un beau voyage.
Chronique issue du Tsugi 141 : 18 ans dâEd Banger, maintenant disponible en kiosque et en ligne.
Lâimportant, ce nâest pas la destination, mais le voyage, a-t-on coutume de dire. Une maxime qui nâa sans doute plus la mĂȘme signification maintenant que les voyageurs traĂźnent leurs valises Ă roulettes sur des vols low cost, casques Ă rĂ©duction de bruit sur les oreilles. Lâimportant, câest que le voyage se passe sans heurts. Cet album leur est-il destinĂ© ? Possible. Car le « voyage » promis par le titre du disque est moins une invitation Ă lâexotisme et Ă lâinattendu quâau confort dâune paire de Ugg et dâun hoodie, auxquels aspirent tous ceux dont le trajet excĂšde une durĂ©e de quatre heures.
Instrumentaux hip-hop aux effluves cinĂ©matographiques, deep house hĂ©liothĂ©rapique, soul molletonnĂ©e, funk ouatĂ©, Folamour, qui a composĂ© ce disque pendant prĂšs de deux ans, en tournĂ©e, entre les aĂ©roports et les hĂŽtels, est lui aussi restĂ© dans sa zone de confort. AprĂšs deux albums remarquĂ©s, notamment par Columbia, il Ă©tait peu probable quâil change de cap en signant chez une major. Il a ajustĂ© les finitions Ă son budget. Moins de samples et dâordinateur, plus dâinstruments organiques et dâorchestrations. Ce nâest pas toujours un gage de rĂ©ussite, mais ça peut servir lorsque lâon cherche Ă produire des sonoritĂ©s chaleureuses et bienveillantes, caractĂ©ristiques dont ne manque pas ce disque.