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©J. Ratrique
11 juin 2021

🔊 Onelight sort l’un des meilleurs disques R&B de l’annĂ©e mais trop peu le remarqueront

par GĂ©rĂ´me Darmendrail

L’artiste niçois Onelight sort aujourd’hui son deuxième album : Emporium, un beau mĂ©lange entre musique Ă©lectronique et R&B.

Chronique issue du Tsugi 141 : Ed Banger 18 ans et toujours perché, disponible en kiosque et en ligne.

On a pu croire à une époque qu’avec l’arrivée d’Internet, c’en serait fini des cases musicales, des barrières et des œillères, des catégorisations par genres, divisés pour mieux régner dans les bacs à disques et sur les radios. C’était sans compter sur l’avènement des plateformes de streaming et de leurs algorithmes, dont les suggestions et classifications ne manquent pas d’une certaine logique, mais amènent à des résultats parfois obtus et absurdes. Il est ainsi attendu que le second album de Onelight ne se retrouvera pas dans les playlists proposées aux amateurs de R&B, lesquels auront donc peu de chances de découvrir l’un des meilleurs disques de R&B de l’année en cours. Certes, pas le plus académique, mais les bons disques doivent-ils être académiques ?

Son handicap : avoir été produit par un artiste qui coche trop de cases entre rap, R&B et musique électronique. Il pourra éventuellement être accueilli dans cette dernière catégorie, mais pour les deux premières, plus conservatrices, ce sera compliqué. Un sort qu’a connu le dernier album de Jimmy Edgar, il y a quelques mois, avec lequel le disque de Onelight ne manque pas de similitudes, dans sa façon de donner une teinte électronique européenne à un R&B de tradition américaine, notamment, et de proposer des morceaux aussi pop que pointus. La comparaison entre les deux artistes n’a rien de surprenant. Jimmy Edgar est l’une des principales influences de Onelight, DJ et producteur originaire de Nice, qui fut de la bande du label Musique Large avant de devenir résident sur Rinse FR ces quatre dernières années, livrant tous les mois d’impeccables mixes remplis de nouveautés rap et R&B, entrecoupées de future bass, d’électro-funk, d’un soupçon de house et d’une pointe de jazz. Un amalgame qu’il avait tenté de reproduire sur son premier album il y a trois ans, sans dépasser le stade des promesses. C’est cette fois-ci remarquablement maîtrisé.

Retrouvez plus de chroniques dans le Tsugi 141 : 18 ans d’Ed Banger, en kiosque et en ligne

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