Chronique : Étienne De Crécy — My Contribution To The Global Warming

5 CD’s, 70 titres… Il fal­lait au moins ça pour cou­vrir l’œuvre d’Étienne de Cré­cy, pio­nnier de feu la french touch pre­mière généra­tion, devenu au début du mil­lé­naire le chantre du live visuel et des bangers à tout crin. Sur­volant vingt ans d’une car­rière en pre­mière ligne de l’électronique française, My Con­tri­bu­tion To The Glob­al Warm­ing per­met de mesur­er ­l­­’évolution de mon­sieur De Cré­cy, depuis les pre­miers beats enfumés de Motor­bass en 1996 (les plus anciens en par­lent encore avec des tré­mo­los dans la voix) jusqu’à la série de max­is Beats’N’Cubes en 2010, qui l’a défini­tive­ment imposé auprès de la jeune généra­tion. Mais plus que le pre­mier CD, qui bal­aie en 17 titres ses faits d’armes sous ses divers­es ­iden­tités (éter­nels “Les Ondes”, “Prix Choc” ou “Am I Wrong”, red­outa­bles “Some­one Like You”, “Punk” ou “Wel­come”), il faut se ruer sur les deux dernières galettes, regroupant 34 titres inédits.

On y retrou­ve, le temps de morceaux courts — trois min­utes en moyenne -, un cat­a­logue des divers­es obses­sions du pro­duc­teur: les mélodies (indis­pens­ables), le funk, le hip-hop, le dance­floor, et encore et tou­jours les bass­es, ron­des, sèch­es ou ­claquantes. Dans les cuisines d’Étienne, seul le groove a le droit de cité. Si cer­tains titres ne sont que des ébauch­es, on con­naît beau­coup de “musi­ciens” qui se crèveraient un œil pour avoir le ­priv­ilège de les utilis­er. Et si on ajoute les deux CD’s d’Étienne de Cré­cy remixeur, pour le compte de DJ Meh­di, Air, l’ami Alex Gopher, Kraftwerk, The Shoes ou Keren Ann, le panora­ma est com­plet. (Benoît Carretier)

My Con­tri­bu­tion To The Glob­al Warm­ing (Pixadelic/Differ-Ant)