Chronique : Fort Romeau — Kingdoms

Bal­ancé sur la Toile il y a quelques semaines, l’apéritif “Jack Rollin’”, avec ses accents “house chicagoanne ren­con­tre deep house new-yorkaise”, nous avait bien vril­lé le cerveau. Mike Nor­ris alias Fort Romeau, dans une autre vie joueur de clavier pour La Roux, con­firme avec ce EP en forme d’album, qu’il con­naît ses clas­siques house sur le bout de ses doigts bril­lants. Sans pour autant tomber dans l’imitation et c’est bien ce qui rend pas­sion­nant ces six titres, fig­ure de proue d’un sal­va­teur renou­veau deep house qui se con­firme mois après mois. Mais oui, il existe bien une troisième voie entre la tur­bine et la minimale.

Class­es et soyeuses, les com­pos de Nor­ris explosent aus­si dans des bass­es au final assez dub. Rien de plus logique puisque l’une de ses références se nomme Basic Chan­nel, le duo berli­nois apôtre du rap­proche­ment entre Detroit et la Jamaïque. Alors que la musique élec­tron­ique d’aujourd’hui sem­ble trop sou­vent envahie par des éru­dits tal­entueux mais autistes, Fort Romeau préfère lui ori­en­ter son magis­tral King­doms du côté des ondes partageuses de la house nation. Let’s dance togeth­er ! (Patrice Bardot)

King­doms (100 % Silk)