Chronique : Larry Gus — Years Not Living

Lar­ry Gus (Pana­gi­o­tis Melidis pour les intimes) n’est pas un créa­teur comme les autres. Ce qu’il fait, depuis Stitch­es en 2009, c’est de la musique à contre-sens, jouant avec nos rêves, por­tant nos sens à ébul­li­tion. Voguant en soli­taire sur les plates-formes de la musique expres­sive, sauvage et psy­chédélique, le beat­mak­er grec instal­lé à Milan ouvre sa boîte à mer­veilles au monde. Sur Years Not Liv­ing, Lar­ry Gus pose sa voix sur ses instru­men­taux, allie les sonorités, con­stru­it les phrasés mélodiques tel un savant math­é­mati­cien. Un tour­bil­lon majestueux, un caphar­naüm fig­nolé qui éveille notre imag­i­na­tion à tra­vers les djem­bés (“The Per­ci­val Seascapes”) et les gui­tares sour­des (“Per­i­cles”) sans jamais s’arrêter. Years Not Liv­ing con­te des his­toires alam­biquées à l’infini, en s’ouvrant sur le judi­cieux “The Eter­nal And The Ephemer­al” qui donne le ton de la suite. Et la suite est rocam­bo­lesque, à l’aide de per­cus­sions mag­nifiées (“In Vio­let Ink (Mis­prints)”) et de boucles sonores (“The Sun Plagues”). Grâce à DFA, on a finale­ment trou­vé notre oasis de paix.

Years Not Liv­ing (DFA/Cooperative/Pias)