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30 octobre 2013

En direct de Sntwn & Bastion (La Machine du Moulin Rouge, Paris)

par rédaction Tsugi

 

En bons amateurs de house et de techno « canal historique » c’est une fois de plus à la Machine du Moulin Rouge que nous nous rendons en ce vendredi soir d’automne. Comptant sur le changement d’heure prévu le lendemain pour nous remettre – plutôt deux fois qu’une – de nos émotions. Deux collectifs parisiens, Sntwn et Bastion, s’étaient associés pour nous proposer un line-up fort alléchant. Hélas, nous n’avons pas anticipé l’affluence et la soirée commence mal. Des embrouilles entre mecs bourrés à l’extérieur et une file d’attente digne du Berghain retardent notre prise de possession des lieux. Surtout nous loupons le live de Magic Moutain High, une prestation inédite sur Paris, regroupant Move D et Juju & Jordash. Rageant. Mais nous arrivons juste au début d’une autre alliance live, celle de Mix Up & Kassem Mosse, qui ne se sont pas cassés la tête en l’intitulant simplement MM/KM. Nos oreilles ne furent pas déçues par ce set de techno post minimale, puissante, deep et expérimentale à la fois. De la techno allemande comme on l’aime, et comme semble l’apprécier aussi le public présent, assez jeune et venu en nombre. Après une heure et demie d’extase sonore, changement d’ambiance. Place aux DJ’s et à la house music. Move D est de retour sur scène, accompagné cette fois-ci de Jus Ed, l’un des personnages les plus attachants de la house underground américaine. Le public est un peu décontenancé au début par le brusque changement de style, mais se lâche finalement sur le set très festif du duo. Certains se souviennent d’ailleurs de leur prestation épique au Point Ephémère il y a un an. Et là, c’est reparti pour un tour. Les deux experts du microsillon s’entendent comme deux larrons en foire. A l’instar d’un François K et d’un Joe Claussell lors des Body & Soul, Move D insuffle une vibe plus technoïde quand Jus Ed revient au fondamentaux soulful et garage, n’hésitant pas à jouer de grands classiques. Voir des clubbers de 20 ans exprimer leur bonheur sur « I Don’t Know Anybody Else » de Black Box – morceau sorti en 1989 – est à la fois surréaliste et émouvant. Car là est bien le leitmotiv de 2013 : Back to the Roots !

Texte et photos : Nicolas Bresson

 

 

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