Chronique : Mouse On Mars — Parastrophics

Récem­ment, un reportage dif­fusé sur le mag­a­zine en ligne Elec­tron­ic Beats mon­trait Mouse On Mars en stu­dio, en train de tra­vailler et de dis­sert­er sur son nou­v­el album, et lais­sait penser que les deux Alle­mands sont, au choix, des lab­o­ran­tins austères qui ont fini par per­dre prise avec le réel, ou bien d’authentiques pas­sion­nés soucieux de pouss­er un peu plus loin les lim­ites de la pro­duc­tion musi­cale. La vérité se situe sans doute entre les deux, un peu comme l’impression lais­sée par leur onz­ième album.

Les fans de tou­jours (oui, il y en a) seront sans doute intrigués par la nou­velle ori­en­ta­tion prise par ces deux pio­nniers de l’IDM qui, après s’être immis­cés du côté du rock avec la com­plic­ité de Mark E. Smith (The Fall), glis­sent cette fois vers la bass music, voire le rap, sug­gérant qu’ils n’ont pas signé sur le label de Mod­e­se­lek­tor par hasard. Pour les autres, ce sera une fois encore plus com­pliqué. Décrire ce disque comme une ver­sion intel­lo de Mod­e­se­lek­tor serait d’ailleurs la meilleure piste à creuser pour ten­ter de le ven­dre. C’est tou­jours plus flat­teur que de par­ler de bran­lette abstrac­tive retorse. (Gérome Darmendrail)

Paras­troph­ics (Monkeytown/La Baleine)