Chronique : Wiley — Evolve Or Be Extinct

Jusqu’à ce qu’il sorte 100 % Pub­lish­ing, il y a tout juste six mois, Wiley sem­blait con­damné à s’épuiser à pub­li­er des dis­ques chaque fois un peu plus insignifi­ants, reli­quats d’une gloire née avec le grime autour de 2003–2005. Ragail­lar­di par les cri­tiques élo­gieuses et le petit suc­cès com­mer­cial sur­prenant de son sep­tième album stu­dio, le MC/producteur lon­donien n’a donc pas per­du de temps à lui don­ner une suite. En dépit de son nom, Evolve Or Be Extinct (“Évolue ou dis­parais”) reste en ter­ri­toire con­nu : beats syn­copés, gross­es bass­es, syn­thés sor­tis du freezer…

À l’exception d’un titre housey (“Boom Blast”) et d’un autre entre musique caribéenne et R&B auto­tuné (“Miss You”), on peut même dire qu’on y entend glob­ale­ment le son que Wiley n’a eu de cesse de pro­duire depuis ses débuts. Si les anglophiles apprécieront sans doute la qual­ité des textes, plutôt mar­rants et piquants (y com­pris un savoureux dia­logue entre Wiley et un offici­er de l’immigration sur sa con­som­ma­tion de weed) les autres se con­tenteront d’un disque très agréable à écouter, mais loin d’être indis­pens­able. (Gérome Darmendrail)

Evolve Or Be Extinct (Big Dada/Pias)